Ca n'arrive qu'aux autres.

Voilà l'une de mes nouvelles que je viens de finir. Cela fait quelques temps déjà qu'elle était en cours, et j'en suis plutôt fière... Tout commentaire m'aidant à l'améliorer est le bienvenu!

Ca n'arrive qu'aux autres.

Ca fait maintenant quelques mois que j’ai commencé le karaté. J’aime beaucoup, j’adore, même ! Toutes mes amies pourront témoigner à quel point je les saoule avec ça ! Je pensais au karaté, et aux probables katas et combats que l’on pourrait faire ce soir, pour mon entraînement bihebdomadaire, alors que je marchais tranquillement en direction de ma maison. Et donc, perdue dans mes pensées, je ne vis pas mes amies partir dans une autre direction que celle par laquelle je rentrait habituellement. C’est seulement quand Julie me demanda, quelque peu bruyamment, ce que je faisait, que je me rendis compte qu’elles s’étaient toues engagées dans une autre rue. Une rue que mes parents avaient déjà mentionnée devant moi. Et leur verdict était clair : je n’avais pas l’autorisation d’y aller. Je faisais part de mes réticences à mes amies. Elles me rient au nez. « Tu ne risques rien ! Il n’y aura aucun problème ! Ca n’arrive qu’aux autres ! ». Je discutait, tentait d’argumenter, mais, au fond, je me disais que mes parents ne m’avaient pas beaucoup donné d’explications concernant leurs refus alors qu’elles, avaient plein de bonnes raisons de passer par là : elles étaient unanimes pour dire que c’était un sacré raccourci ! Et puis, sinon j’allais rentrer toute seule… Zut alors, de toute façon, je fais du karaté, je pourrais me défendre en cas de problème ! Et c’est comme ça que, d’un pas un peu timide au début, puis plus assuré après, j’emboîtais le pas à mes amies…



De retour chez moi, quand mes parents me demandèrent si tout c’est bien passé au collège, évidemment, je répondis que oui. « Rien de neuf ? » enchaînait mon père. « Non non, rien ! » l’assurais-je, rosissant légèrement, mais pas assez pour que quelqu’un me remarque.

Le lendemain, alors que, de nouveau, sur le chemin du retour, mes amies tournaient à gauche au lieu de passer par le chemin habituel, je m’arrêtais une nouvelle fois, indécise. Mentir à mes parents n’étai pas, de loin, la chose que je préférais. Néanmoins, impossible de leur dire que j’étais déjà passé par là. Toutefois, mes amies avaient raison, il n’y a eu aucun problème hier, alors…



Par ce chemin là, on doit passer par un carrefour, plutôt dangereux car long. Il faut donc faire attention, sinon, on manque de se faire écraser, même quand le feu est vert, les conducteurs passant par là sont un peu fous, et foncent à toute berzingue, sans plus se préoccuper du fait qu’ils puissent normalement avoir le droit d’y aller… Traverser au rouge relevait donc plus du suicide que de l’inconscience. A cette heure-ci, néanmoins, il y avait nettement moins de monde, la plupart des personnes étant à leur travail. Et, aujourd’hui, il n’y avait quasiment pas un chat. Une voiture passait toutes les cinq minutes seulement, et encore ! Mes amies traversèrent donc au rouge. Obligée de les suivre, je m’exécutait, courant et râlant. Arrivée de l’autre côté, je leur lançais un regard assassin, à quoi elles répondirent par des sourires moqueurs. « Tu devrais te relaxer un peu plus ! » s’exclamaient-elles. «Il ne nous arrivera rien, tu vois ? Ca n’arrive qu’aux autres, les problèmes ! » Et, alors, je voulais les croire, et je me persuadais moi-même qu’elles avaient raison.



Cette phrase avait désormais une place fétiche dans mon esprit. Dès que j’étais sur le point de faire une chose dangereuse, qui aurait pu me nuire, je me répétais cette phrase, inlassablement. Les dangers n’avaient plus aucun sens, je ne comprenais même pas pourquoi ce mot avait été inventé ! « Mais tu es bête, c’est pour les autres ! » rigolais-je alors intérieurement. Et, évidemment, tout ce passait bien. Comme me l’avaient répété mes amies, rien ne m’arrivait, puisque ça n’arrivait qu’aux autres !



Et puis un jour, je tombais amoureuse. Cela ne changeait pas grand-chose à ma vie, je passais toujours par ce même chemin avec le carrefour dangereux, que je traversais toujours au rouge. Seulement, je passais plus de temps avec lui. Beaucoup de temps… Et, que voulez-vous, j’avais 16 ans ! Je ne me protégeais pas durant mes rapports. A quoi cela servirait donc !



Cela fait maintenant cinq semaines que je n’ai plus mes règles. Un petit disfonctionnement, sans doute, mais je préférais aller vérifier tout ça quand même… Pour aller à la pharmacie, afin de m’acheter un test de grossesse, je passais par ce même chemin. Seulement cette fois-ci, je vis avec effroi que j’étais suivie. J’étais seule, ils étaient cinq. Même mes techniques de karaté ne m’aideraient pas, j’en étais consciente, ils semblaient bâtis dans de la fonte ! La peur, alors, monta en moi. Je n’avais aucune idée de comment j’allais me tirer de ce mauvais pas ! Pourquoi n’avais-je pas écouté mes parents ? Je ne serais pas là, alors, je serais chez moi, tranquillement, sans me préoccuper d’une éventuelle grossesse, car, bien évidemment, je me serais protégée ! Je me mettais alors à courir, car je venais d’apercevoir le carrefour. Avec un peu de chance, je parviendrais à traverser et à aller me réfugier dans la pharmacie avant qu’ils ne me rattrapent ! Fort heureusement pour moi, mes suiveurs ne s’attendaient pas à se que je coure pour leur échapper. Ils mirent donc du temps pour s’organiser, et, quand l’un d’entre eux m’agrippait le bras, j’étais déjà au milieu de la chaussée. Une voiture surgit à toute allure. J’en sorti indemne. Mon agresseur n’eu pas cette chance. Sa main aux doigts serrés autour de mon bras resta avec moi, le reste de son corps s’écrasa probablement contre le parbrise, causant un accident dont j’espérais que personne n’y perdit la vie. Je m’engouffrais dans la pharmacie ; le pire était passé. Après l’achat du test, je l’utilisais et vérifiais… Il était positif. J’étais enceinte.



C’est ce jour là que je le compris. Ca n’arrive pas qu’aux autres.

Rien à dire !

C'est vrai? T'as aimé?

Puisque je te le dit !

Merciiiiiii!!!

De riiiien !

j'adorrrrrrreeeeeeeeeeeeeeeeeee
c'est vraiment bien!!
j'aime beaucoup

Merci!

Snoop a écrit:

Voilà l'une de mes nouvelles que je viens de finir. Cela fait quelques temps déjà qu'elle était en cours, et j'en suis plutôt fière... Tout commentaire m'aidant à l'améliorer est le bienvenu!

Ca n'arrive qu'aux autres.

Ca fait maintenant quelques mois que j’ai commencé le karaté. J’aime beaucoup, j’adore, même ! Toutes mes amies pourront témoigner à quel point je les saoule avec ça ! Je pensais au karaté, et aux probables katas et combats que l’on pourrait faire ce soir, pour mon entraînement bihebdomadaire, alors que je marchais tranquillement en direction de ma maison. Et donc, perdue dans mes pensées, je ne vis pas mes amies partir [pas "-ent"] dans une autre direction que celle par laquelle je rentrait habituellement. C’est seulement quand Julie me demanda, quelque peu bruyamment, ce que je faisait, que je me rendis compte qu’elles s’étaient toues engagées dans une autre rue. Une rue que mes parents avaient déjà mentionnée devant moi. Et leur verdict était clair : je n’avais pas l’autorisation d’y aller. Je faisais part de mes réticences à mes amies. Elles me rirent au nez. « Tu ne risques rien ! Il n’y aura aucun problème ! Ca n’arrive qu’aux autres ! ». Je discutait, tentait d’argumenter, mais, au fond, je me disais que mes parents ne m’avaient pas beaucoup donné d’explications concernant leurs refus alors qu’elles, avaient plein de bonnes raisons de passer par là : elles étaient unanimes pour dire que c’était un sacré raccourci ! Et puis, sinon j’allais rentrer toute seule… Zut alors, de toute façon, je fais du karaté, je pourrais me défendre en cas de problème ! Et c’est comme ça que, d’un pas un peu timide au début, puis plus assuré après, j’emboîtais le pas à mes amies…

Ca n’arrive qu’aux autres.

De retour chez moi, quand mes parents me demandent (-èrent) si tout c’est bien passé au collège, évidemment, je réponds (-is) que oui. « Rien de neuf ? » enchaînait mon père. « Non non, rien ! » l’assurais-je, rosissant légèrement, mais pas assez pour que quelqu’un me remarque.

Le lendemain, alors que, de nouveau, sur le chemin du retour, mes amies tournaient à gauche au lieu de passer par le chemin habituel, je m’arrêtais une nouvelle fois, indécise. Mentir à mes parents n’étai pas, de loin, la chose que je préférais. Néanmoins, impossible de leur dire que j’étais déjà passé par là. Toutefois, mes amies avaient raison, il n’y a eu aucun problème hier, alors…

Ca n’arrive qu’aux autres.

Par ce chemin là, on doit passer par un carrefour, plutôt dangereux car long. Il faut donc faire attention, sinon, on manque de se faire écraser, même quand le feu est vert, les conducteurs passant par là sont un peu fous, et foncent à toute berzingue, sans plus se préoccuper du fait qu’ils puissent normalement avoir le droit d’y aller… Traverser au rouge relevait donc plus du suicide que de l’inconscience. A cette heure-ci, néanmoins, il y avait nettement moins de monde, la plupart des personnes étant à leur travail. Et, aujourd’hui, il n’y avait quasiment pas un chat. Une voiture passait toutes les cinq minutes seulement, et encore ! Mes amies traversèrent donc au rouge. Obligée de les suivre, je m’exécutait, courant eu (en ou et ?) râlant. Arrivée de l’autre côté, je leur lançais un regard assassin, à quoi elles répondirent par des sourires moqueurs. « Tu devrais te relaxer un peu plus ! » s’exclamaient-elles. «Il ne nous arrivera rien, tu vois ? Ca n’arrive qu’aux autres, les problèmes ! » Et, alors, je voulais les croire, et je me persuadais moi-même qu’elles avaient raison.

Ca n’arrive qu’aux autres.

Cette phrase avait désormais une place fétiche dans mon esprit. Dès que j’étais sur le point de faire une chose dangereuse, qui aurait pu me nuire, je me répétais cette phrase, inlassablement. Les dangers n’avaient plus aucun sens, je ne comprenais même pas pourquoi ce mot avait été inventé ! « Mais tu es bête, c’est pour les autres ! » rigolais-je alors intérieurement. Et, évidemment, tout ce passait bien. Comme me l’avaient répété mes amies, rien ne m’arrivait, puisque ça n’arrivait qu’aux autres !

Ca n’arrive qu’aux autres.

Et puis un jour, je tombais amoureuse. Cela ne changeait pas grand-chose à ma vie, je passais toujours par ce même chemin avec le carrefour dangereux, que je traversais toujours au rouge. Seulement, je passais plus de temps avec lui. Beaucoup de temps… Et, que voulez-vous, j’avais 16 ans ! Je ne me protégeais pas durant mes rapports. A quoi cela servirait donc !

Ca n’arrive qu’aux autres.

Cela fait maintenant cinq semaines que je n’ai plus mes règles. Un petit disfonctionnement, sans doute, mais je préférais aller vérifier tout ça quand même… Pour aller à la pharmacie, afin de m’acheter un test de grossesse, je passais par ce même chemin. Seulement cette fois-ci, je vis avec effroi que j’étais suivie. J’étais seule, ils étaient cinq. Même mes techniques de karaté ne m’aideraient pas, j’en étais consciente, ils semblaient bâtis dans de la fonte ! La peur, alors, monta en moi. Je n’avais aucune idée de comment j’allais me tirer de ce mauvais pas ! Pourquoi n’avais-je pas écouté mes parents ? Je ne serais pas là, alors, je serais chez moi, tranquillement, sans me préoccuper d’une éventuelle grossesse, car, bien évidemment, je me serais protégée ! Je me mettais alors à courir, car je venais d’apercevoir le carrefour. Avec un peu de chance, je parviendrais à traverser et à aller me réfugier dans la pharmacie avant qu’ils ne me rattrapent ! Fort heureusement pour moi, mes suiveurs ne s’attendaient pas à se que je coure pour leur échapper. Ils mirent donc du temps pour s’organiser, et, quand l’un d’entre eux m’agrippait le bras, j’étais déjà au milieu de la chaussée. Une voiture surgit à toute allure. J’en sorti indemne. Mon agresseur n’eu pas cette chance. Sa main aux doigts serrés autour de mon bras resta avec moi, le reste de son corps s’écrasa probablement contre le parbrise, causant un accident dont j’espérais que personne n’y perdit la vie. Je m’engouffrais dans la pharmacie ; le pire était passé. Après l’achat du test, je l’utilisais et vérifiais… Il était positif. J’étais enceinte.

Ca n’arrive pas qu’aux autres.

C’est ce jour là que je le compris. Ca n’arrive pas qu’aux autres.

JUste une question : TU écris au passé ou au présent ? Parce que la plus grande partie du texte est au passé, mais il y a des passages au présent DOnc si c'est au passé, je t'ai mis la correction entre (...)

Sinon, c'est super ! j'adore ! ^^

Je trouve ce thème, "Ca n'arrive qu'aux autres", réellement génial ! Car effectivement, c'est ce que l'on se dit bien souvent...

trop bien ton texte!

Le style me rappelle quelqu'un... XD
M'enfin bon : j'a-do-re (et quelque chose me dit aussi que tu es allée voir "Juno" récemment). L'idée est bonne mais je vois pas trop le rapport entre la rue et le fait qu'elle soit enceinte à la fin...

bin si elle ne serait pas passé par cette rue, elle n'aurait jamais rencontré l'amour

Enfin je crois ca dépends si j'invente lol XD

MoonD a écrit:

Le style me rappelle quelqu'un... XD
M'enfin bon : j'a-do-re (et quelque chose me dit aussi que tu es allée voir "Juno" récemment). L'idée est bonne mais je vois pas trop le rapport entre la rue et le fait qu'elle soit enceinte à la fin...

Bah en fait, en passant par la rue et en croyant ses amies, elle se dit que cela ne sert à rien de se protéger durant son rapport, étant donné que cela ne lui arrivera jamais de tomber enceinte à cet âge-là, de façon involontaire... Le passage par la rue marque le début d'une période où elle se dira à chaque fois que prendre des risques, elle peut se le permettre, étant donné que cela n'arrive qu'aux autres... Tu vois ce que je veux dire?

Je suis pas allée voir "Juno", mais j'aiemrais beaucoup y aller...

Sinon merci à vous toutes! Et merci pour la correction monbb, je sais, c'est un peu bizarre les temps, mais c'est parce que j'y fais pas vraiment attention... Je corrige. Encore emrci vous toutes...

Arf arf arf... je comprends mieux maintenant.

Woa !! Snoop !!
J'adore !! C'est super bien !!

j'adore !! Par contre je ne comprends pas trop l'interêt de l'accident du gars qui a les bras arraché ? ^^'
xD enfin bon ...

Mmmmh c'est vrai que ça fait un peu gros... C'est peut être pas la peine qu'il ai els bras arrachés, juste qu'il se fasse percuter par la voiture?

Oui, c'est une bonne idée, je vais voir ça...^^ Merci.^^

C'est pas bête ça, Loli. C'est vrai que l'accident du texte n'a pas trop sa place. Quand j'ai lu qu'il avait le bras arraché et, juste après qu'elle repartait vers la pharmacie comme si de rien n'était, ça m'a fait bizarre, j'ai eu l'impression d'avoir sauté un évènement, une ligne ou deux, si tu vois ce que je veux dire. Si tu veux vraiment faire apparaître les garçons, ce qui pourrait accentué la morale, et pour faire avec l'idée de Loli, tu pourrais mettre qu'ils l'attendent à quelques mètres de la pharmacie et que quand elle les voit, elle se met à courrir, ne voit pas le feux rouge au carrefour et se fait écraser. Voila.
Bon, je sais, c'est un peu long, tout ça !!^^

C'est vrai, j'y avais pas pensé... Enfin bon, laissons Snoop décider de ce qu'elle mettra, mettra pas ! ^^