De l'encre dans les veines Une plume au bout des doigts, un monde derrière la tête... |
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| n°5 - Votez pour classer les textes participants ! | |
| | Auteur | Message |
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VaL Scorp Plume débutante
Nombre de messages : 29 Age : 36 Catégorie (Ecrivain,Poète,Dessinateur,Photographe) : Poète Date d'inscription : 20/01/2008
| Sujet: n°5 - Votez pour classer les textes participants ! Mar 23 Déc - 20:53 | |
| Dans la douceur et la joie des fêtes, un combat sans pitié vous attend : vous allez devoir départager les textes talentueux que nous avons reçus pour ce cinquième concours Interforum. De forme et de taille diverses, tous ont respecté nos contraintes. Bravo donc aux 11 participants. Et maintenant à vous de jouer : votez pour celui que vous préférez. Pour voter : Poster ici, dans ce sujet, à la suite de mon message pour dire « je vote pour le texte n° ## ». 11 textes, c'est beaucoup, alors prenez votre temps pour les lire : vous avez jusqu'au 15 janvier pour donner votre avis. Si jamais vous le souhaitez, vous pourrez changer votre vote jusqu’au 15 janvier 2009 en m'envoyant un MP ou en éditant votre message sur le forum. Le règlement est toujours à votre disposition si vous le désirez.PS : pour les membres de l'équipe VàL pensez que vous ne votez que sur le forum du mag | |
| | | VaL Scorp Plume débutante
Nombre de messages : 29 Age : 36 Catégorie (Ecrivain,Poète,Dessinateur,Photographe) : Poète Date d'inscription : 20/01/2008
| Sujet: Re: n°5 - Votez pour classer les textes participants ! Mar 23 Déc - 21:05 | |
| Cliquez pour afficher les textes. Texte 1 :Histoire loufoque - Spoiler:
« Un personnage des plus étranges a récemment disparu d'un asile d'aliénés privé près de Providence. » J’éclate de rire en apercevant les deux lignes à la Une du Providence News ! Au poste de police, tout le personnel est sur le pied de guerre, prêt à recueillir les nombreux témoignages de citoyens qui auraient pu apercevoir l’individu dont l’étrange maladie consiste, d’après le Dr House, médecin chef de l’asile en question, à se travestir dans les tenues les plus abracadabrantes. Aucun traitement ne donnant d’effets entièrement satisfaisants, la clinique avec l’aide de sa famille, s’arrange pour lui procurer ce dont il a besoin pour faire preuve d’une relative stabilité émotionnelle. En effet, privé des accessoires indispensables à l’exercice de sa manie obsessionnelle, il devient violent et dangereux. Il se serait enfui déguisé en Simpson ! (dixit House) Plusieurs équipes ont déjà sillonné la ville sans trouver trace d’un sosie de Homer. Curieusement, aucun vol de vêtements n’a été signalé ; point de fric frac non plus dans les boutiques de farces et attrapes et déguisements divers de la ville. Je me marre… Le 10 juillet vers 10h, Anna Smith, tout émoustillée, téléphone au sergent Fink qu’elle a rencontré Davy Crockett sur les marches de la mairie. Une heure plus tard, c’est Bobby Trend qui est tombé nez à nez avec l’invincible Hulk dans Rainbow Street : « Et j’avais pas bu une goutte de whisky, commissaire, promis, juré ! » Et ça n’arrête plus. 12h : le général Custer en grand uniforme fait une halte devant un Mac Do. 13h : Superman survole le jardin public et fait une pause sur un banc à l’ombre. 14 H : c’est Marilyn Monroe en robe blanche qui chante « Happy birthday Mr President » dans le kiosque à musique. 16h : Mr Spock, toutes oreilles à l’air entre dans l’église. Évidemment, chaque fois que la voiture de police arrive à l’endroit indiqué, le curieux personnage s’est fait la malle ! Je jubile ! Un vent de panique souffle sur Providence. On dépose des sacs de vieux vêtements, d’objets en tous genres devant les portes, dans les jardins pour parer aux éventuels accès de violence du fugitif. On ne reconnaît plus son voisin qui a changé de costume, sa voisine blonde qui s’est fait faire une teinture, on se méfie de l’agent de la circulation, de l’homme sandwich, d’un militaire ou d’une hôtesse de l’air en uniforme ! L’équipe du commissaire Brown, fatiguée, stressée, est prête à baisser les bras : « Que le dingue pique sa crise et estourbisse un pèlerin, là au moins, on aura du concret, on lui mettra la main dessus à ce mauvais génie ! » Moi, je continue à me bidonner !
21h : une légère décharge électrique dans mon épaule me donne le signal du retour. En jean et blouse blanche, je rejoins mon home au pas de course. « — Tout s’est passé sans problème, Dr House ! Bouton rouge changement de look : OK Bouton vert invisibilité : OK Bouton bleu déplacement ultra rapide : OK Bouton blanc, retour à la normale : OK Opération réussie ! — Cher Dr Linley, avant de fêter la réussite de cette expérience mémorable, prévenons la police que notre malade est rentré au bercail. Génial cet asile, comme couverture, n’est-ce pas ? Au fait, dear associé, il m’est venu une nouvelle idée pour notre grain de folie n°2… Texte 2 :Assis au coin de la rue, le vieux Narzîn disait... - Spoiler:
Assis au coin de la rue, le vieux Narzîn disait : « Au temps où notre ville était la capitale du monde, où les marchands et les marins du monde entier venaient y vendre leur soie ou leurs épices, où chacun, en se promenant, voyait mille couleurs, goûtait mille saveurs et sentait mille odeurs, dans cette rue, à cet endroit, vivait un fou. Dès le point du jour, il mendiait ici, assis par terre. Il regardait les passants en roulant des yeux et criait tout le temps : ''Une pièce, et en échange vous aurez une histoire ! Écoutez mes histoires !'' Les gens, pour la plupart, haussaient les épaules et passaient leur chemin. Mais ceux qui s'arrêtaient pour lui donner de l'argent avaient le droit d'entendre les merveilleux contes du fou. Car d'une phrase, d'un mot, il pouvait vous emmener dans des mondes inconnus, des palais fabuleux peuplés de princesses sensuelles et d'amants malheureux. Toutes ces histoires lui venaient directement de son esprit dérangé ; sa démence lui faisait voir, comme je vous vois, la belle Shirine se déshabiller au clair de lune, ou la princesse de Chine transportée par les djinns dans le lit du roi d'Inde. » Le vieux Narzîn racontait : « L'une des histoires du fou, c'était sa rencontre avec un génie. Comme Al-addîn dans le fameux conte, le fou disait qu'il avait trouvé une lampe à huile. Il l'avait déterrée sans trop d'effort, près d'une rivière, aux confins de notre ville. À peine l'eut-il touchée qu'une sorte de vapeur s'en échappa, se matérialisant en une silhouette gigantesque, et un djinn immense se dressa devant lui, disant d'une voix puissante : ''J'étais enfermé dans cette lampe depuis si longtemps... Laisse-moi te remercier de m'avoir délivré. Je le vois, ton esprit est dérangé ; tu es même sérieusement atteint. Même, reprit le génie avec son gros rire de djinn, si le sésame était aussi gros que ton grain de folie, un seul boisseau suffirait à nourrir une ville comme la tienne ! Je peux te guérir, bienfaiteur. Tu pourras à nouveau marcher dans la rue sans que les gens s'écartent sur ton passage. Tu pourras travailler pour gagner ta vie, et tu seras riche bientôt, je te le prédis. Les plus belles femmes de ta ville te trouveront séduisants, une fois guéri de ta folie et paré de somptueux atours. C'en sera fini de ta vie de misère et de mépris. Il suffit juste de t'ôter ta folie.'' « Le fou répondit : ''Et mes histoires, est-ce que je pourrai encore les voir comme avant ?'' « Le génie secoua la tête : ''Tu ne comprends pas, ô mon bienfaiteur. Tes histoires sont un des symptômes de ta folie. Ce n'est pas normal de croiser dans la rue les rois et les reines des contes, ni de voir les mille trésors des palais mystérieux s'étaler dans la boue de ta rue. Même moi, me voir, mon ami, c'est mauvais signe pour ta santé mentale... Mais laisse-moi te guérir de ta folie, et tu verras que tous les avantages de la vie seront à toi.'' « Alors le fou se retourna, et lâcha un pet au nez du génie. L'esprit, surpris, se recroquevilla et rentra dans sa lampe ; le fou sauta sur l'objet, et l'enterra précisément là où il l'avait déterré. Quand il l'eut bien recouvert d'humus, il s'arrêta, et s'écria à tous les vents, comme s'il parlait encore au génie : ''Moi, djinn, je veux toujours voir les princesses et les rois, et tant pis si je m'aperçois en leur parlant qu'en fait ce n'étaient que les chiens errants de la ville. Moi, je veux toujours vivre à moitié dans les autres mondes, et je veux toujours avoir des histoires merveilleuses à raconter !'' » Et c'était ainsi que concluait le vieux Narzîn : « Maintenant, messieurs-dames, si l'histoire vous a plu, et que vous êtes plutôt du côté du fou que du génie, n'hésitez pas à donner une petite pièce, et je vous en raconterai une autre. Même si je ne suis pas aussi génial que ce fou, je dois bien être aussi fou. » Texte 3 :Des tournesols qui éclairent un visage. - Spoiler:
Des tournesols qui éclairent un visage.
Une maison jaune, place Lamartine. Vincent tient sa tête entre ses mains. La douleur bat à ses tempes, c’est un concert assourdissant. Mais il se sent satisfait. Il a l’impression qu’elle est partie, cette maladie qui le gênait tant. Il se refuse à croire qu’elle le ronge toujours. C’est impossible. Un être comme lui, ne peut être atteint par une chose aussi dégradante. Une chose, qu’il a bien du mal à nommer. Cela commence par un petit point dans le paysage. Comprenez : dans sa tête. Car sa tête est un immense paysage, plein de couleurs vives et de lignes courbes. Un paysage qui pourrait sembler torturé, mais qui est si lumineux, que la beauté transparaît d’elle-même et nous donne l’envie de sourire, l’envie de vivre. Alors pourquoi ? Pourquoi avoir ces idées néfastes dans la tête ? Pourquoi la mort le hante-t-elle parfois, dans ce que ses amis appellent « ses moments de crise » ? Tout se bouscule en lui, alors qu’il contemple le sol da sa demeure. Il réfléchit à toute vitesse, sans s’en rendre compte. Un génie. Voilà comment le nomment ses amis, Georges, Camille, Emile, Paul et les autres. Paul. Un ami fidèle, qu’il a entraîné dans sa misère, et qui maintenant est parti. Il s’en veut, Vincent. D’avoir osé menacer un compagnon d’une arme. De l’avoir emmené avec lui aux portes de la mort. Sans que celui-ci ne l’ait jamais désiré. Mais lui, le désire-t-il ? S’approcher sans cesse d’une sombre destinée ? La folie. Elle l’entraîne sous terre, l’enserre de ses griffes acérées, l’empêche de partir, rit de son malheur. Mais non. Ce n’est pas possible. Il n’est pas fou. Il ne peut l’être. Un génie ne peut être fou. C’est l’antithèse l’un de l’autre. Mais alors ces crises ? Ce désespoir ? Ces colères qui montent d’on ne sait où, qui lui font perdre ses repères ? Cette raison qui s’éclipse, le rendant presque amnésique ? Mais aujourd’hui il ne l’est pas. Il relève la tête. Tout lui revient en mémoire, comme une image un peu floue qui finit par s’éclaircir. Cette dispute sans grand intérêt. Cette rage qui lui fait prendre une lame de rasoir. Cet ami cher qui prend peur, fait mine de se contrôler et finit par fuir. Le désespoir ensuite, qui envahit son cœur. Il culpabilise. D’être une charge pour son frère, Théo, pour les autres, comme Paul. Lui qui est encore inconnu, qu’aucune toile n’a rendu célèbre. Vincent se lève, à nouveau rageur. Se plonger dans son âme torturée ne lui a jamais fait de bien. La folie le hante continuellement, le menaçant de l’emporter, de lui faire perdre pied. Deux voisins en discutaient en jour, sans s’apercevoir qu’il était là. L’un parlait de « grain de folie », l’autre « d’araignée au plafond ». Quelle est la différence entre les deux ? Peut être le grain empêche-t-il de passer le cap. De partir ailleurs. D’agir. Quant à l’araignée… que diable vient-elle faire là ? Elle gigote, elle gratouille, elle tisse sa toile, emprisonnant le reste de génie. Mais son génie à lui est encore là. Il est plus loin que le grain, pas assez près de l’araignée. Sans s’en rendre compte il est à nouveau dans ses pensées. Debout, la tête à l’horizontale fixant le plancher. La douleur, il ne la sent plus. C’est une couleur qui vient perturber ses réflexions. Du rouge. Une tache ronde rouge vient d’atterrir au sol, dans un petit « ploc » tout doux. Il se réveille alors. Du sang. Bien sûr, c’est le sien. Il porte la main à son oreille, ou à ce qu’il en reste. Et la douleur se rappelle à lui. Lancinante, fière d’être là et ne voulant se déloger. Vincent marche vers la table. Dessus, la lame de rasoir. Il la remercie secrètement. Grâce à elle, il est enfin débarrassé de cette « folie » qu’il n’ose nommer. Celle qui est la cause de tout. Elle se logeait là, tranquille, espérant passer inaperçue. Mais Vincent, dans sa culpabilisation, s’était rendu compte que lors de ses crises, il touchait constamment ce lobe d’oreille, comme pour un regain de rage et d’énergie. Alors la lame est venue mettre fin à ce calvaire. Le supplice est terminé. Et on ne peut même pas le traiter de fou cette fois, car l’unique responsable, c’est cette lame. C’est elle qui l’a supplié de s’en servir. Certes sa main l’a guidée, mais l’arme a tout fait toute seule. En pensant à cela, Vincent est soulagé. Il retombe dans sa folie. A côté de l’arme rougie, un paquet. Fait avec de vieux journaux. On y voit des traces, elles aussi rouges. Vincent doit son débarrasser, c’est l’horrible Folie qui s’y cache. Il sort dans la rue, et le froid il ne le sent pas. Il erre un moment, avant de savoir à qui il va offrir ce cadeau empoisonné. Il faut être une folle pour se trouver à moitié nue sur le trottoir, à cette heure de la nuit un 24 décembre. C’est Rachel. Elle vend son corps. Quelle folie ! Tiens Rachel, un cadeau, prends-en soin. Peut être qu’après, tu sauras peindre… Vincent rentre tranquillement chez lui. Il est serein, face à sa maison jaune. Et quand il part se coucher, les tournesols éclairent encore son visage.
Des tournesols qui éclairent un visage. Un musée, celui de la National Gallery de londres. Je suis assise en face d’une de tes œuvres, repensant à ce que fut ta vie. Un génie fou. Tu pensais cela impossible, et pourtant tu en fus la plus belle preuve. Je suis seule. Et j’aime cette solitude. Je contemple la lumière, les lignes tourmentées, la beauté. Je rêve de peindre un jour une telle merveille. J’ai quelques talents, moi aussi. Inconnus, comme les tiens. Peut-être comme toi, je ne serai reconnue qu’après ma mort. Qu’importe. J’aurais vécu en faisant ce que j’aime. Il y a un sage, qui des siècles avant toi, avait dit « Il n’y a point de génie sans un grain de folie ». Ce sage c’était Aristote. Et il avait raison. Mais rassures-toi, Vincent Van Gogh, tu avais bien un grain de folie, mais il était bien placé. Et ton génie était encore plus présent après avoir coupé ton oreille. Ta folie aussi. Voici un petit cadeau pour toi, Vincent, que je dépose devant ton tableau. Lui aussi enveloppé dans du journal. Parce que ton génie, j’espère en hériter. Texte 4 :Dame Fourmi - Spoiler:
Il n'y a point de génie, N'est ce pas, Dame fourmi ? Comment, la citation n'est pas finie ? Sans un grain de folie?
Alors pourquoi avoir refusée cette folle, Cette belle gitane, Ce génie frivole, Qui n'a rien d'une paysane ?
Pourquoi avoir fermé la porte, A cette jeune démunie, Est-ce que le vent colporte, Sur elle des calomnies ?
J'en suis triste pour vous deux, L'une était originale, Aurait rendu votre hiver chaleureux, Mais l'autre était glaciale.
Dame Fourmi, N'avez vous pas honte ? Avoir refusé à une amie, Un hiver de conte ?
Pour votre peine, Sachez que votre egoisme est roi, Que votre stupidité n'a d'égale que votre haine, Et que la plusfolle n'est pas celle que l'on croit.
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| | | VaL Scorp Plume débutante
Nombre de messages : 29 Age : 36 Catégorie (Ecrivain,Poète,Dessinateur,Photographe) : Poète Date d'inscription : 20/01/2008
| Sujet: Re: n°5 - Votez pour classer les textes participants ! Mar 23 Déc - 21:05 | |
| Texte 5 :L’enfant pas ordinaire - Spoiler:
C’était un enfant pas ordinaire Avec ses rêves, ses espoirs et son imaginaire C’était un enfant dans son monde, rêveur Sans barrière, sans limite et point de terreur Vivant à coup de crayon et de couleur Ce que sa tête imaginait durant des heures Il voyait près de lui, des princes et des génies S’installant pour prendre le thé et discutant à l’infinie. C’était peut être un enfant bizarre sans ami et sans histoire Mais dans sa tête régnait un extraordinaire bazar Il ne savait plus s’il marchait sur le sol ou le plafond Le soleil était vert et le ciel marron Il riait haut et fort s’exclamant pour un rien Puis reprennait silencieusement son regard vers le lointain. Parfois quand il bougeait, on entendait un petit bruit Un grelot caché sans doute, sûrement son grain de folie. Et puis un soir il s’est couché, sourire aux lèvres, enfin calmé. Il a fermé les yeux, a soupiré et doucement c’est laissé emporté. Vers ces mondes qu’il créait à coup de crayon et de couleur Ces mondes qu’il imaginait durant des heures. Texte 6 :Le bal des tentations - Spoiler:
Sous le regard du disque de nacre Il semble qu'un sabbat se prépare. Dans une brume de fumée âcre Fusent quelques rires barbares
Point de chants ni de musique Pour fêter le génie du mal Mais des cris fous et maléfiques Sans cesse et des danses tribales
Plus qu'un simple grain de folie C'est le règne de l'aliénation Du délire sans mélancolie Le bal des tentations...
Des gnomes gras et rugissants Agitent vivement des grelots Sous les regards concupiscents De faux rois et de vrais idiots.
Puis dans le feu se jettent Brasier vivant tout se meurt Et se termine ainsi la fête Ne reste qu'un semblant de peur. Texte 7 :Une longue agonie - Spoiler:
Au début j’ai perdue ma mémoire à un point Que je ne savais plus où j’étais dans mon ciel, Mes neiges boueuses deviennent l’or vermeil, Qui outrage mon âme au profond des demain.
Le troublé de mes mots complique mon génie Recouvert de sanglots en brulants mes silences, Je me suis émondé des gens, l’inconséquence C’est orné d’une frise en papier-peint bleue nuit.
L’abandon s’accentue, il pleure avec ou sans Mes ouragans cendrés de longs soupirs en sangs, C’est des pluies de pensées tellement vulnérables.
Égarées dans un monde au lourd grain de folie Qui noircit mon désert d’une image durable, Un tableau aux couleurs d’une longue agonie ! Texte 8 :Commençons par le commencement... - Spoiler:
Commençons par le commencement. Je suis un homme comme vous, ni plus ni moins. Je vais faire avec vous le point sur une partie de ma vie, je vais vous la conter. Je suis donc né en 1424, dans ce beau mois de décembre. Je suis fils d’un simple maçon, qui m’apprit son métier. Avant que je ne parte rejoindre l’élite de la construction, les tailleurs de Pierre. Dans ma passion pour la Pierre, je deviens sculpteur par la suite. Un jour, un cardinal vient me voir pour me demander une chose surprenante. « Je vous confie la création de l'archange Gabriel, qui sera posé au sommet de la Cathédrale. Votre maître m’a dit que vous étiez le meilleur. » Je ne pouvais dire non. La Cathédrale, celle que l’on pouvait apercevoir depuis mon atelier situé à 2 jours de marche. Elle serait donc placé au sommet, mais avec quel Diable ont-ils signé pour construire une telle chose. Et moi qui pouvais apporter ma Pierre à cet édifice. Mais comment faire, une idée me vint. Faire la même chose que. « Vendre mon âme au Diable », mais comment? Je l’appelai donc à genoux dans mon atelier. Il apparut devant moi et me demanda de signer en bas d’une feuille. Mais signer avec mon sang pour que cela soit plus fort comme symbole. Je sortis donc un fine lame et me coupa légèrement au niveau de la jambe pour ne pas altérer mon futur travail. Je signai ce papier de mon sang, avec une main tremblante comme jamais. Une fois signé, il disparut en rigolant fortement, et son rire résonna dans ma tête. Le Cardinal me fournit une sublime Pierre, et de cette Pierre devait sortir ma création. Je me mis de suite au travail dans la tâche de ma Vie. Après quelques jours de travail, mes mains ne formaient qu’un avec cette Pierre. Tous les matins en arrivant, je la frottais, la caressais, l’admirais avant de la travailler. Après quelques milliers d’heures de travail, la statue fût enfin terminée. Je l’imaginais déjà sur le haut de la cathédrale. Je l’imaginais, car une fois mise en haut je devrai mourir d’après mon contrat avec le Diable. Mon mécène arriva enfin pour la voir. Cet homme, le cardinal en personne encore une fois. Il vient pour la voir, rien que pour la voir. Voir mon travail celui que le Diable a réussi à faire sortir de mes mains. Il entra dans mon atelier un peu poussiéreux, et il découvrit la statue, là devant lui. L’archange lui ouvrait les bras, comme si Dieu lui-même voulait le voir venir à lui. Mais il lui ouvrait les bras simplement, comme pour accueillir tout Homme de cette Terre. Il me regarda un instant, avant de me dire « Votre génie créatif et votre style sont au dessus de ce que tout homme peut imaginer. Vous m’avez laissé sans voix. Je suis émerveillé par la beauté de votre travail, c’est tout simplement Divin. » Il me remercia gracieusement. A l'heure où je vous parle, cela fait plus de 35 ans que la statue trône en haut de la cathédrale. Je n’ai toujours pas fini de voir la fin de la somme pharaonique que j’ai reçue grâce à ce travail. Le grain de folie de cet homme fut son amour à Dieu, pour que Dieu lui pardonne ses péchés commis sur Terre, tandis que le mien fût de fuir mon pacte avec le Diable, de le renier, de ne pas tenir ma parole face à un être suprême, lui dire simplement « Non ». Et comme l’a dit un sage parmi les Hommes « Il n’y a point de génie sans un grain de folie. »
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| | | VaL Scorp Plume débutante
Nombre de messages : 29 Age : 36 Catégorie (Ecrivain,Poète,Dessinateur,Photographe) : Poète Date d'inscription : 20/01/2008
| Sujet: Re: n°5 - Votez pour classer les textes participants ! Mar 23 Déc - 21:05 | |
| Texte 9 :« La folie c’est bon pour les casseroles en perdition. » - Spoiler:
« La folie c’est bon pour les casseroles en perdition. »
Les murs froids de ma chambre me renvois à ma pitoyable situation. Écriture est ma dernière compagne. Du blanc, du bleu, du rouge, je leur avais pourtant dit. Ce n’était pas si compliqué. Il fallait plus qu’un simple pinceau pour peindre ma vie pourtant, je n’étais pas difficile. Mais ce bon à rien de psy ne voulait rien entendre! De la peinture, que je lui ai dit. Et lui m’a répondu non, des feutres, point. Faut dire qu’on arrive plus à s’entendre, il devient sourd comme un pot de terre cuite - les pots de fer sont bien plus réceptif, je me dois de faire la précision.
Tenez, la dernière fois, je lui ai demandé un univers. Vous savez ce qu’il m’a répondu? Qu’il n’appartenait à personne! Quel idiot! Il en avait des tas d’univers, sur son étagère, certaine avec des couvertures magnifiques d’ailleurs. J’en ai rapidement conclut qu’il était fou. Ce n’est pas de sa faute après tout, tout les gens ne sont pas saint d’esprit. Enfin bref, pour ma bêtise d’hier, ce grand monsieur qu’est le psy - ironie de mon génie, quand tu nous tiens! - à retiré de ma chambre toute mes vies. Même la verte! Vous vous rendez compte? Il m’a laisser des feuilles et un papier, soit disant pour que je m’extériorise. Sur un papier. Je vous avez bien dit qu’il était fou. Mais bon, je ne suis pas difficile, et puis j’aime bien parler à Écriture, c’est une vielle amie. Elle me laisse tranquille elle au moins. Peinture m’en à parlé en bien en plus.
Où en étais-je? Voyez vous, j’ai souvent tendance à m’égarer. C’est embêtant, mais quelqu’un d’aussi intelligente que moi ne peut pas toujours organiser correctement les centaines de milliard de pensées. Les centaines de milliards de pensées. Les centaines de milliards de pensées. Les centaines de milliards de pensées qui habitent dans mon cerveau.
Ah oui, ça y’est ! Je parlais de ma bêtise! Ce n’est pas de ma faute, c’est cet autre idiot de Johan. Oui, je sais pas pourquoi, mes concepteurs m’ont mis dans ce qu’il appelle maison pour jeune ou alors le service de psychiatrie. Et figurez vous qu’il n’y a personne qui me comprend. Sauf Johan, même s’il est idiot, avec lui je peux parler correctement. La dernière fois, donc, on était en train de parler de l’atome dans le raisin sec. Einstein me l’a inspiré. Un brave homme celui là. - Donc, résuma Johan, l’atome c’est une forme de vie extra terrestre qui à pour particularité de tourner sur elle-même? - Exact, avais-je répondu d’un ton patient (Johan est un peu plus long que moi pour comprendre). Sauf quand tu le met dans le frigo, il ralentit et se repose un peu. C’est pour ça que je met toujours mes raisins dans le frigidaire de la cantine, et tout ceux des autres aussi. Ils ont parfaitement le droit à un peu de vacances. - Et dire que tu te fais gronder à chaque fois, me fit remarquer Johan en hochant tristement la tête. Oui, ça c’était bien vrai. Je lui ai dit que c’était toute la misère humaine que d’ignorer les raisins, mais qu’on ne pouvait pas faire grand-chose. Lui m’a aussitôt proposé de permettre aux raisins de fuir définitivement de la maison pour jeune. Il suffisait de les prendre en douce et de les jeter par la fenêtre, et là ils pourraient fuir vers le pôle nord, peut-être même être accueillit par le père noël qui sait. J’ai trouvé l’idée bonne même si j’avais quelque réticences, et Johan et moi on a foncés vers les cuisines. L’opération "sauvetage de compatriotes" s’est très bien déroulé. Mais sans Johan, on se serait pas fait pincer. Il l’a dit à son copain, le renard qui s’appelle Malin. Je lui avait pourtant dit que Malin était un cafteur. Résultat, punition pour nous deux, pour avoir été à la cantine sans permission et avoir gâché plein de nourriture. C’est vrai que c’est vachement bon les raisins, mais j’suis pas cannibale moi. Enfin, pas trop. C’est mon petit grain de folie sans doute, à force de rester avec des personnes dérangés, on est influencé.
Mais un jour, le grand capitaine viendra, et nous emmènera sur la planète univers, celle d’où je viens. Ma culture est bien trop différente des habitants de la terre, et Johan est bien d’accord avec moi. Peut-être qu'il viendra lui aussi. Et vous savez le plus drôle dans tout ça ? C’est que c’est eux, les fous, qui me considèrent comme folle. Comble. À savoir qui est le plus fous entre eux et moi, il n’y a pas photos.
Une fois, j’ai lu un livre qui disait « Ce n’est pas parce qu’ils sont nombreux à avoir tord qu’il ont raison ». Rien à rajouter. Point final. Texte 10 :J’en ai marre de toi. Tout est toujours pareil... - Spoiler:
J’en ai marre de toi. Tout est toujours pareil avec toi. On dîne. Et après tu vas te vautrer devant la télé, à regarder cette truie avec ses faux gros seins qui tourne sa roue. Tu ne comprends pas que je suis une femme ? Que j’ai des besoins. Que j’ai envie de sortir, de vivre, de sortir de la routine. De me changer les esprits après une dure journée de travail. Tu n’es qu’un raté »
Alors comme ça, je suis un raté. Voilà seize ans qu’elle se plaint. Seize ans que j’entends son foutu discours. Mot pour mot. Point final ce soir. Dire que je l’ai épousée juste parce que je l’ai mise enceinte. Sans ça, j’aurais été libre. La Vie m’attendait et cette chose a tout gâché. Ah que je regrette de l’avoir culbutée. Ah que je regrette notre fille. Mais ce soir, je serai débarrassé de tout ça. La petite voix qui me parle à chaque battement de mon cœur me l’a dit. Ce soir, rideau.
Je n’ai rien préparé. Je n’ai jamais été un génie de la prévision. J’ai décidé d’écouter mon instinct.
« Où sont mes pantoufles ? _Tu les as oubliées dans la salle de bains. _Fais chier, je vais devoir marcher sur le carrelage froid. _Bah pas grave, une fois que tu en auras fini avec elle, tu pourras mettre de la moquette au sol. Souviens toi, Madame n’en veut pas, elle est soi disant allergique. Tout est de sa faute. »
« Debout il est l’heure »
L’heure est venue. Je me lève sans faire de bruit. Elle, qui d’habitude a le sommeil si léger n’entend rien. Elle qui d’habitude, m’entend à chaque fois que je me lève pour regarder des films cochons sur Internet n’entend rien. Les Dieux sont avec moi.
C’est bizarre, ce matin, j’étais chez le médecin. Dans la salle d’attente, il y avait une mère de famille avec sa gamine, de la morve plein le nez. Cette petite peste m’a tiré la langue. Je lui ai mis une de ces claques. Elle doit avoir encore la marque de ma main sur la joue. J’entends encore sa mère, avec sa voix de corbeau, me traitant de malade, les regards ahuris des autres patients, un ayant un sourire en coin. Non, je me sens léger depuis ce matin. J’ai raison de faire ce que je vais faire.
Margot dort. Ma fille. Sa fille. Je n’en voulais pas moi. Je n’en veux toujours pas. Elle me dégoute, mais elle m’excite aussi du haut de ses quinze ans. Elle commence à devenir femme. Ses seins commencent à gonfler. Le mois dernier, j’ai retrouvé une de ses serviettes hygiéniques dans la poubelle de la salle de bains. J’étais aux anges. Souvent, je vais dans sa chambre sentir ses sous-vêtements. Et elle qui me dit qu’elle aime son papa tous les jours à table. Elle m’a entendu rentrer dans sa chambre. Elle me regarde, les yeux ensommeillés. Je m’approche d’elle, lui caresse les cheveux. Son oreiller est tombé par terre. Je lui prends, lui fais croire que je le remets sous sa tête et l’étouffe avec. Un petit cri, ses pieds qui se tordent. Ca m’excite. Plus tard, lui dis je, plus tard je m’occuperai de toi.
Maintenant, c’est le tour de ma chère femme. La moitié de ma vie. Elle voulait de l’action, elle va en avoir.
« Chérie, debout, j’ai envie de toi. _ A cette heure ci ? Voyons rendors-toi. Et puis Margot pourrait nous entendre. _ Ne te fais pas de souci pour ça, elle dort. Fais-moi confiance »
Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai eu envie de la tuer pendant que nous faisions l’amour. Je me suis appliqué cette fois. Elle approche de l’extase. Je le sens. Je la tourne, la force à me regarder. Je la fixe. Yeux dans les Yeux.
« Vous avez gâché ma vie. Je prends les vôtres. »
Elle aussi, je l’étouffe. Avec une de ses horribles culottes qu’elle a l’habitude de porter. Toutes les femmes maintenant mettent des trucs sexys, Margot aussi en mettait. Elle non, elle persistait à mettre ces choses horribles. Un grain de folie de temps en temps dans ses dessous, elle pouvait faire ça. Elle me dégoute. Elle me dégoutait.
Huit heures du matin.
Devant la poste. La chaîne NKV doit faire un reportage dessus. Mylène regarde par la fenêtre. Elle voit quelqu’un. Avec des paquets. Décidemment, les gens sont bien matinaux. C’est bizarre, elle voit qu’il tient un panneau dans les mains. Elle lit le panneau. Se frotte les yeux. Le relit. Elle n’en croit pas ses yeux. Demande à son assistante si elle lit bien la même chose qu’elle. Elle entend le verre de café percuter le sol, le liquide chaud couler, l’odeur qui remonte.
J’ai tué ma femme et ma fille. J’aimerais les envoyer au Diable. Combien cela va-t-il me coûter ?
Son assistante commence à claquer des dents, elle entend les boutons du téléphone, la police qu’elle appelle. Mylène croise le regard de l’homme. Un regard inexpressif, vide mais lourd. Elle a peur.
Mon cœur bat. Mon cœur bat. Mon cœur bat. Texte 11 :Monsieur le Directeur au Pays des Merveilles- Spoiler:
Dure journée. Mes employés ont mis un point d’honneur à ne pas me laisser travailler tranquillement. Ne comprennent-ils pas que je DOIS être productif ? Et puis ce métro bondé… Non vraiment, je dois me reposer. Mes yeux se ferment… doucement… je vais m’endormir… C’était quoi ça ? Je me lève… décidé à voir qui ose me déranger pendant ma nuit. Il y a des gens importants qui travaillent demain ! J’ouvre la porte de ma chambre. Mais… qu’est ce que c’est ? Le vide complet, le néant ! Puis soudain j’entends un rire… On se moque de moi ! Qui ose ? En me tournant j’ai la surprise de faire face à une énorme… saucisse de Strasbourg ! - Vous ne vous y retrouvez plus, Monsieur le génie des affaires ? ose-t-elle se moquer. Je me suis donc bien endormi. Quel rêve désagréable. - Désagréable ! répète la saucisse. Parce qu’elle lit dans mes pensées ! Il faut que je m’en aille ! - Mais ne vous gênez pas ! s’exclame-t-elle en un rire sonore. Tout se met à tourbillonner. Je perds l’équilibre… Je tombe dans le néant ! Tombe… tombe encore… Elle est drôlement longue cette chute. Je croise les bras… Décidément, quel rêve bizarre. Qu’est-ce qu’on s’ennuie… J’en viens presque à aspirer m’écraser contre le sol. - N’est-il pas ? Je tourne la tête. Mon corps suit et fait face à un vieil homme en position assise, lisant tranquillement le journal, paré d’une veste en tweed mangé par les mites et d’un vieux monocle sans verre. Il me parait bien hautain pour un clochard. - Je ne vous permets pas ! s’insurge-t-il. Vous aussi vous seriez en mauvais état si vous chutiez depuis 78 ans. - Mais… vous ne pouvez pas être la depuis aussi longtemps ! - Voilà qu’il me contredit ! Vous pourriez au moins me souhaiter bon anniversaire ! - Comment saurais-je que c’est aujourd’hui ? - Je vous l’ai dit ! Êtes-vous aussi borné que malpoli ? - Vous ne m’avez jamais… - 78 ans que je suis ici ! Ca se fête ! Je ne sais que répondre. Quel étrange personnage. Il faut que je trouve le moyen de partir d’ici. - Utilisez donc vous souliers ! me conseille le vieil homme sans lever les yeux de son journal. Je baisse le regard. Me voilà affublé d’immondes souliers rouges pour femmes ! Ou pour petite fille ! - Et comment suis-je censé m’enfuir avec ça ? - Oh il n’est pas la peine d’utiliser ce ton ! Je vous rappelle que c’est votre esprit qui a créé tout ça ! Pas le mien ! Bon… je crois savoir que vous regardiez Le Magicien d’Oz lorsque vous étiez enfant. - Et ? Le vieil homme lève les yeux au ciel, même s’il ne semble pas exister ici. - Dois-je vous mâcher le travail ? Allez ! Les souliers rouges ! Bien sûr… Les souliers rouges. Je claque les talons trois fois. Ma chute d’arrête soudain tandis que le vieil homme, imperturbable, continue la sienne. Bon débarras, ce n’était qu’un fou. Là, au milieu du néant, apparaît une porte. Je suis sauvé. Je l’ouvre et me retrouve entre deux haies. En y regardant mieux, il y en a plusieurs. Me voilà dans un labyrinthe… bravo. J’ai toujours détesté ça. Si… tordus. - Mais c’est toi qui l’a créé ! Une nouvelle voix. Qui vais-je voir maintenant ? J’espère une personne censée ! Je me retourne… Non. Là je suis clairement en train de perdre la boule. Si on m’avait dit un jour que je ferais face à Hillary Clinton… qui plus est assise sur un toilette… Blasé, je préfère me contenter de lui demander mon chemin. - C’est votre esprit, je ne connais pas la route moi ! - Mais, vous êtes folle, comment aurais-je créé tout ceci ? Décidément, cette situation est très gênante. Et à en croire son air décontracté, plus pour moi que pour elle. - Vous pensiez être quoi ? Normal ! Elle explose de rire. Puis explose tout court ! Elle est… Non, bien sûr que non, c’est un rêve. Bien, mon chemin maintenant. La route est longue, très longue. Les recoins de ce labyrinthe se ressemblent tous et je me lasse de trouver la sortie. Je ne m’en inquiète d’ailleurs plus. Il se trouve qu’en plus, les gens d’ici sont sympathiques ! Ce troupeau d’escargots trompettistes… Une merveille. Et je ne parle pas de ce distributeur d’histoires drôles auquel on doit offrir une tasse de thé pour accepter de nous délivrer l’une de ses créations ! Tiens donc, le centre du labyrinthe ! Et une porte en plein milieu. Visiblement gardée par Mary Poppins. Je l’ai toujours trouvée si ennuyeuse… Un petit grain de folie ne lui ferait pas de mal - Vous y voilà ! s’exclame-t-elle. - Où ça ? - A la sortie ! - Quelle sortie ? - De ce rêve ! - Ce rêve ? Quel rêve ? Ceci n’était donc pas réel ? - Oh très cher, vous vous êtes laissé contaminer ! Bonne nouvelle ! Allez, vous devriez partir, votre réveil va sonner ! - Partir comment ? - Mais par cette porte pardi ! - Et où conduit-elle cette porte ? - Mais… vous vous moquez de moi ? - Je veux ! A regrets j’ouvre la porte et saute dans un nouveau néant. J’ai juste le temps d’entendre cette chère Mary Poppins s’agacer : « Il est fou ! ». Après une matinée à repenser à cet étrange rêve je fais une entrée remarquée au travail. - Monsieur ? Tout va bien ? me demande-t-on plusieurs fois. - Parfaitement ! - Que se passe-t-il monsieur ? m’interroge ma secrétaire. - Ai-je besoin d’une raison pour marcher à reculons Bénédicte ? - Bien sûr que non monsieur mais… - Oh pendant que j’y pense, annulez tous mes rendez-vous ! - Très bien monsieur, j’appelle vos collaborateurs… - Pourquoi donc ? - Mais… pour annuler monsieur ! - Annuler quoi ? - Vos… vos rendez-vous ! - Bien ! Si vous en avez tant envie, faîtes vous plaisir ma chère Bénédicte ! J’attends d’être seul dans mon bureau pour réfléchir. Sur mon chemin tous mes collègues me tendaient la main… Pourquoi faire ? Quelle étrange attitude que d’étendre un bras vers quelqu’un de cette manière. La concierge a même collé sa joue droite contre la mienne, et a fait de même avec la gauche. Ils ne doivent pas être dans leur état normal. Tous fous !
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| | | VaL Scorp Plume débutante
Nombre de messages : 29 Age : 36 Catégorie (Ecrivain,Poète,Dessinateur,Photographe) : Poète Date d'inscription : 20/01/2008
| Sujet: Re: n°5 - Votez pour classer les textes participants ! Mer 28 Jan - 16:18 | |
| Voici enfin les résultats que vous attendez tous sur le concours interforum n°5 !!!
Le podium accueille :
Sur la troisième marche : - James avec son texte "Une longue agonie" (n°7)
En deuxième position : - Marie D avec son texte "Des tournesols qui éclairent un visage." (n°3)
Et en première place ...
- Mickaël avec son texte "Monsieur le Directeur au Pays des Merveilles" (n°11)
Avec les félicitations de l'équipe pour l'ensemble des auteurs qui ont participé à ce concours, merci à tous !
Les auteurs étaient : n°1 > Danielle n°2 > Tlina n°3 > Marie D n°4 > Abbydu49 n°5 > Tunda Nettë n°6 > Janine Laval n°7 > James n°8 > Guillaume n°9 > Lalaith Moon n°10 > Oeildenuit n°11 > Mickaël
Les auteurs qui le souhaitent peuvent me demander le détails de leurs résultats par MP. | |
| | | VaL Scorp Plume débutante
Nombre de messages : 29 Age : 36 Catégorie (Ecrivain,Poète,Dessinateur,Photographe) : Poète Date d'inscription : 20/01/2008
| Sujet: Re: n°5 - Votez pour classer les textes participants ! Mar 3 Fév - 9:29 | |
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| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: n°5 - Votez pour classer les textes participants ! | |
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| | | | n°5 - Votez pour classer les textes participants ! | |
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