Textes courts en vrac.

Voilà, j'écris pas mal de textes courts ces derniers temps, alors je créé un sujet exprès pour les répertorier, parce que sinon je vais me mettre à en ouvrir un toute les deux minutes :p

« La neige recouvre complètement les champs, à perte de vue ici. On remarque des traces de pas s'enfonçant de plus en plus loin dans les hectares de terre cultivable. En les suivant, on fini par arriver à un endroit où on ne distingue plus aucune trace de civilisation. Juste des champs à perte de vue. C'est alors qu'une tâche orange vous attire l'œil, telle une flamme dans l'obscurité. A quelques mètres de vous se trouve une jeune fille assise dans la neige. Elle est vêtue de blanc, si bien que sans sa longue chevelure rousse, vous ne l'auriez pas remarquée. Elle chantonne doucement en regardant le ciel, d'où tombent quelques flocons. Elle se retourne vers vous, et vous devinez qu'elle a entendu votre respiration. Ses yeux bleus vous transpercent, et vous ne pouvez vous empêcher de vous sentir gêné d'avoir troublé la quiétude de cette jolie scène. Cependant, la jeune fille se lève en souriant, d'un sourire un peu de travers, qui confère au visage presque aussi blanc que la neige un air un peu spécial. Spécial, mais charmant. La jeune fille est grande et fine, ses jambes sont un peu tordues, et elle marche comme si elle dansait. Elle s'approche de vous silencieusement, comme un nuage, et vous vous demandez si vous n'êtes pas en train de rêver. Arrivée à un mètre de vous, elle s'arrête et vous détaille quelques instants. Il n'y a aucune gêne dans son regard. Il pétille même un peu. Et puis, quand elle relève les yeux vers les vôtres, vous sentez une sorte d'attraction, comme si être auprès de cette jeune fille pouvait vous apporter le bonheur. Alors, d'une voix douce, presque un chuchotement, comme si elle était consciente du tableau que vous peignez dans votre esprit, elle prononce sur un ton innocent, comme parlerait un enfant :
- Salut ! Je m'appelle Callie. »

Un premier, des autres suivront sans aucun doute bientôt

« Betty, devant son miroir posé délicatement sur une superbe coiffeuse ancienne, passa une dernière fois la brosse dorée dans ses cheveux. Cette brosse, de piètre qualité comparée au reste des objets de sa chambre, tous aussi luxueux les uns que les autres, avait une grande valeur sentimentale pour la petite fille. On la lui avait offerte lors de sa première boum. C’était un garçon, un peu plus vieux qu’elle, et avec le teint très pâle, qui s’était dirigé vers elle, et lui avait dit :

- Cette brosse, elle est pour toi. C’est une brosse de princesse, et à chaque fois que tu te démêleras les cheveux avec elle, elle te redonnera du courage. Avant, elle appartenait à la reine des princesse, qui s’appelait Maya. Mais Maya est tombée très malade, et elle m’a demandé de donner cette brosse à la plus belle des petite fille que je verrais la veille de mes 15 ans. Maya était ma petite sœur, et elle est morte à cause d’un cancer. Alors, comme j’ai 15 ans demain, je te donne cette brosse, parce que tu es la plus belle des princesses ici, et que c’est à toi de prendre la place de Maya.

Le garçon lui avait mis la brosse dans les mains, puis il était parti. Après avoir longtemps observé le dos de l’objet, Betty l’avait retourné. Dans le manche, incrusté dans le plastique doré, il y avait une photo, de la plus belle fille que Betty ait jamais vu. Alors, la petite fille s’était passé la brosse dans les cheveux, et elle avait rendu son sourire au garçon qui l’observait un peu plus loin. »

Oui, elles sont courtes et... Superficielles, je pense que c'est le mot. Je ne sais pas trop ce que je voulais quand je les ai écrites... Peut-être juste écrire =) Mais je les retravaillerais sûrement =)
Je pense que c'était... Des souvenirs =) Les souvenirs de quelqu'un, quelque part. J'essaierais d'affiner... De rendre un peu plus... Je ne trouve pas le mot 8D De les rendre un peu plus souvenirs... =)

Je comprends ce que tu veux dire, mais je ne sais pas quels conseils te donner pour y arriver.
J'ai bien aimé le premier, même si, comme l'a dit Loli, il y a beaucoup, voire trop, de blanc, et il fait un peu cliché. Mais ça ne m'a pas dérangé tant que ça, il est assez léger et doux, il coule bien, on voit bien.
Je n'aime pas le deuxième par contre. Celui là fait cliché conte de fée, superficiel, peut-être pas tant que ça, parce qu'on devine les sentiments derrière.

Je comprends parfaitement ce que vous voulez dire
C'est vrai qu'à lire comme ça, c'est pas évident... J'ai toujours des idées derrières la tête, et je ne pense pas, quand j'écris, que les gens ont la suite de pensées que j'ai moi.
Donc... Betty a 11 ans. Pour moi à 11 ans on est encore une petite fille, et puis avoir une boum à 9/10 ans c'est possible.
Ensuite, l'histoire de la brosse... Il me semblait que c'était clair pourtant, enfin je dois avoir l'esprit un peu tordu.
Cette brosse appartenait à une petite fille. Elle avait un cancer, et l'a donnée à son grand-frère un peu avant de mourir. Le surnom de princesse, était celui que le grand-frère donnait à sa petite sœur, d'où sa demande qu'il trouve la plus belle des " princesses ". Un moyen de lui montrer que la vie continue, de le consoler un peu.
Ensuite, la présence du garçon... Pleins de raisons pour ça, je n'en ai pas décidé d'une précise, mais... Par exemple, un ami de la famille, ou un cousin, ou encore un baby-sitter ou je ne sais quoi.
Ensuite oui la répétition de brosse est un problème, ça m'a énormément gêné au moment de l'écriture, mais je n'ai pas trouvé d'autre mot qui pourrai le remplacer, parce que c'est vraiment le centre du texte.
Et enfin, la vision que Betty a de la petite fille sur la brosse, c'est une vision d'enfant, elle est influencée par les paroles du garçon... =)
Si ça peut vous aider à y voir plus clair

Pour moi c'est pareil que pour Loli. J'avais très bien compris aussi.
Mais bon c'est sûr que c'est difficile d'instaurer une ambiance et le fond qui enlèverait le côté "trop conte de fée" dans un texte aussi court, alors si jamais tu le retravailles, essaies de le développer un peu.

Ça fait un bail que je suis pas venue, mais encore une fois je suis retour - à croire que ce forum marche comme un aimant...
Bref, ça fait super longtemps que j'ai pas écris, mais après une cure de Camus, Musset et Garcia Marquez, dur de se contrôler...
Malgré les références, le texte qui suit n'a rien à voir avec ces artistes de mon coeur, malheureusement. Quoi qu'il en soit, je vous laisse lire !

Hey toi ! Le p'tit gars, le p'tit malin qui a crut que débarquer comme ça c'était normal, c'était permis, c'était poli ! Tu t'attendais vraiment à ce que je te laisse prendre le contrôle à l'intérieur, que je te laisse planter ton drapeau sur mon coeur ? Tu peux repartir avec tes chaînes et toute ta clique, tu devrais avoir honte d'un tel manque d'éthique. J'ai pas peur de toi, j'ai plus peur de toi, je suis plus cette fille là. Y a plus de place pour toi maintenant, fallait pas partir si longtemps ; t'as été remplacé, toutes tes traces ont été effacées, détruites, réduites en miettes. J'ai plus besoin de toi pour me sentir vivante, j'ai plus besoin de ça pour être sûre que j'existe. Tu me disais que t'étais le seul qui me comprenait, le seul qui pourrait me supporter ; je voyais plus rien, y avait que toi, et même ton ombre était plus heureuse que moi. Quand on est papillon, la moindre source de lumière ressemble à une étoile : t'étais le bûcher et je me suis jetée dans ton feu à corps perdu. T'as pas perdu une minute, tu m'as bouffée, tu m'as brûlée, tu m'as consumée. Quand t'es parti, y avait plus rien, juste un tas de cendre et mon coeur au milieu, à vif, rouge sang. Tu t'es absenté, en te disant que ça serait encore pire quand tu reviendrais, que tu pouvais me laisser respirer juste pour mieux m'étouffer après, en pensant que je confondais ta prison avec ma liberté. Mais t'as raté ton coup, tu m'as quittée trop longtemps, t'as eu un mauvais timing, tu t'attendais pas à la résistance que t'as trouvée. Maintenant c'est trop tard, le train est parti sans toi, et à te voir comme ça sur le quai, tout seul, pitoyable, j'ai envie de rire, de crier, de danser : je suis libre, libre enfin, et pour la première fois je peux dire que j'ai foutu le Malheur à la porte.

Tu sais quoi, il y en a plein qui ne sont pas venu depuis encore plus longtemps ! J'ai été très surprise de voir qu'il y avait du nouveau dans les oeuvres, mais contente que tu sois revenue ! Ne t'attend pas à une foule de commentaires, Ink est malheureusement plus ou moins mort. Avec Snoop et Rhianon, nous sommes en train de construire un nouveau forum, en quelque sorte la nouvelle version de Ink, qui devrait ouvrir très bientôt, on mettra le lien quand il sera prêt.

Bref, revenons à ton texte : il est très court, mais réussi. Il est expressif et très rythmé, j'ai été emportée par l'enchainement vif de tes phrases. J'ai un peu buté sur la métaphore du train au début, parce que tout est très terre-à-terre depuis le début, sans vraiment d'images, jouant surtout sur le poids et le son des mots, le ressenti, et paf, une image, ça rompt un peu avec le reste, mais après je m'y suis faite, et l'image qui suit :

Citation :

et à te voir comme ça sur le quai, tout seul, pitoyable, j'ai envie de rire, de crier, de danser : je suis libre, libre enfin,

est très forte. J'ai beaucoup aimé cette image, et ta chute est bien.

Désolée de ne pas avoir répondu plus tôt; problème d'ordi

Merci beaucoup, ça me fait plaisir que tu aies apprécié, ce texte est important pour moi. J'ai beaucoup hésité pour la métaphore, mais je n'aurais pas pu en venir à la fin que je souhaitais sans elle. Merci

Et j'attends la nouvelle version avec impatience !

Pas de souci

De rien
Oui ça se sent que ce texte est important pour toi.

Et la nouvelle version est prête ! Le lien est dans le topic de l'Opération Phoenix, sur la page d'accueil et dans la newsletter que j'ai envoyée tout-à-l'heure.