Il faisait froid (nouvelle)

Janvier. Il faisait froid dehors, un froid mordant et
mesquin qui s’insinuait partout, qui vous giflait le visage, vous fouettait le
corps, qui soufflait et criait dans les rues… Il faisait froid dedans, froid
dans le cœur et dans l’esprit, dans les yeux et dans la bouche, froid d’un
froid violent, polaire. Le froid de la douleur et de la tristesse, le froid de
l’injustice, le froid de la réalité, le froid de la mort… Mais la mort est la
vie et la vie est la mort, cercle sans début ni fin, ronde sans queue ni tête.
Vie et mort, sœurs ou bien cousines, voisines, fêtées ensemble, dormant dans le
même corps, dans le même cœur. Froids tout les deux. Car dehors, il faisait
froid, un froid mordant et mesquin…
Neuf mois, le temps donne une
vie.
Cent ans, le temps la reprend.
Une vie nous est donnée
Et c’est la mort qui veut pleurer.
Une vie nous est ravit[
Et c’est la mort qui est ravie.
Tout commence de rien
Et tout finit poussière
Hasard est le destin…
Janvier. Janvier, c’est drôle, c’est le
mois où débute la danse, où une nouvelle année recommence. C’est le mois des
naissances. Et il est né. Et il est mort. Et il fait froid… On l’a posé près du
feu. On espérait qu’il se réchauffe, qu’il prenne des couleurs. On s’est serré
contre lui pour avoir chaud, nous aussi, parce qu’il faisait froid, parce que
la neige gelait avant même de tomber. Ca faisait un drôle de bruit en touchant
le sol, un bruit de glaçon, un bruit de grelots qui faisait gling gling. Mais
il restait tout blanc, tout gelé. On s’est dit : « C’est les flammes
qui sont froides ! » On a mis des bûches, de journal, de l’essence,
des allumettes allumées. Il ne s’est rien passé et c’est là qu’on a réalisé…
Né-mort, mort-né,
Enfant ensommeillé
Que rien ne viendra réveiller
Né-mort, mort-né,
Se côtoient de si près
Que pas un soupir n’a pu les
séparer
Né-mort, mort-né,
Début scellé à l’éternité
Funérailles d’un nouveau né

rouge
= orthographe/grammaire


jaune/orange
= répétition


black
= synthaxe


bleu
= expression/style

Lolilola a écrit:

Janvier. Il faisait froid dehors, un froid mordant et
mesquin qui s’insinuait partout, qui vous giflait le visage, vous fouettait le
corps, qui soufflait et criait dans les rues… Il faisait froid dedans, froid
dans le cœur et dans l’esprit, dans les yeux et dans la bouche, froid d’un
froid violent, polaire. Le froid de la douleur et de la tristesse, le froid de
l’injustice, le froid de la réalité, le froid de la mort… Mais la mort est la
vie et la vie est la mort, cercle sans début ni fin, ronde sans queue ni tête.
Vie et mort, sœurs ou bien cousines, voisines, fêtées (relatif pour la mort nan ??) ensemble, dormant dans le
même corps, dans le même cœur. Froids tout les deux. Car dehors, il faisait
froid, un froid mordant et mesquin…
Neuf mois, le temps donne une
vie.
Cent ans, le temps la reprend.
Une vie nous est donnée
Et c’est la mort qui veut pleurer.
Une vie nous est ravit[
Et c’est la mort qui est ravie.
Tout commence de rien
Et tout finit poussière
Hasard est le destin…
Janvier. Janvier, c’est drôle, c’est le
mois où débute la danse, où une nouvelle année recommence. C’est le mois des
naissances. Et il est né. Et il est mort. Et il fait froid… On l’a posé près du
feu. On espérait qu’il se réchauffe, qu’il prenne des couleurs. On s’est serré
contre lui pour avoir chaud, nous aussi, parce qu’il faisait froid, parce que
la neige gelait avant même de tomber. Ca faisait un drôle de bruit en touchant
le sol, un bruit de glaçon, un bruit de grelots qui faisait (un peu ambigu sur le qui fait quoi ^^) gling gling. Mais
il restait tout blanc, tout gelé. On s’est dit : « C’est les flammes
qui sont froides ! » On a mis des bûches, de (du ?) journal, de l’essence,
des allumettes allumées (... mouai). Il ne s’est rien passé et c’est là qu’on a réalisé…
Né-mort, mort-né,
Enfant ensommeillé
Que rien ne viendra réveiller
Né-mort, mort-né,
Se côtoient de si près
Que pas un soupir n’a pu les
séparer
Né-mort, mort-né,
Début scellé à l’éternité
Funérailles d’un nouveau né

J'aime beaucoup cette nouvelle et Jaina a déjà dit le principale...^^ C'est vrai que fêté ne colle pas très bien... Sinon pour les allumettes allumées moi ça ne me gène pas... J'adore l'idée de ta nouvelle, elle est très bien écrite, on devine doucement de quoi il s'agit mais on en est pas certain... Les poèmes entre les paragraphes rendent très bien ! Bravo !

Loli... C'est bow... C'est simple, mais bow...
J'adore les phrases : "Né-mort. Mort-né." Pour moi, elles résument tout le texte à elles seules, valent tout le texte à elles seules. Tu aurais put me mettre uniquement cette phrase dans ce texte, j'aurai sans doute aimer (quoique...).
Bwavo !

C'est vraiment très joli.. Chapeau

J'aime. C'est froid.

Eh eh !!^^ C'est moi ta lectrice la plus fidèleuh !!! YOUPI !!!!! xD
Toujours aussi modeste Loli ?^^ J'aime beaucoup tes textes et tu mérites ces compliments.

Moi je trouve pas ça terrible d'emmêler deux textes entre eux, même si ça se fait beaucoup. Enfin, je trouve pas ça très.. naturel, un peu pompeux.

Je préférerais que le récit soit sous une seul forme, quoi.

Mais sinon, c'est très intéressant comme sujet, et pas très abordé.

Bon évidemment, la mort c'est un peu récurrent par contre...

(toujours le même débat qui revient -__-')

En faitj pour moi, ça serait bien mieux sans le poème au milieu, tu peux le mettre après, alors qu'on ne comprend pas tout à fait ce qu'il se passe...

C'est juste une idée, hein, mais je pense que tu pourrais d'abord mettre le premier texte (en prose) de manière à ce qu'il soit assez mystérieux, qu'on ne comprenne pas trop quoi..

Et l'éclairer avec le deuxième.

Tu sais ce que j'en pense, hein. Que tu es mille fois plus douée que moi. ^^