Souvenir...

Pleurant un songe, je me noie dans la terreur de connaître à nouveau le douloureux bonheur que j'ai vécu. Ressentir la joie et la compassion... Doux souvenir à l'arrière-goût amer et âcre. Longtemps restée sans respirer dans ce long coma superficiel et mensonger de l'amour, je me rends compte comme la vie est dure. Seule et perdue je me raccroche aux principes de ma propre foi : le rêve et l'amitié. Mais je me retourne parfois et ose m'imaginer à nouveau avec elle. Elle qui m'a aimée, qui m'a fait couler si bas que remonter à la surface a été aussi pénible que lent. Rêver peut être un pêché, un danger. Mais savoir que des personnes puisse me consacrer un temps illimités simplement pour me reconstruire, me dévier de mes vices... Jamais, au grand jamais je ne serais assez reconnaissante pour ça. Cet amour obstrue un vide rongé par la rancune et le mal-être que jamais je n'aurais cru faire disparaître. Certes, cette blessure me marque encore mais cette personnes, cet ami, est là pour me faire oublier le mal. Ou du moins le cacher assez longtemps pour qu'elle cicatrise. J'arriverai sûrement à oublier cette fille, celle qui damna mon âme, celle qui me faisait sentir à quel point la force des mots sur la raison était unique. J'en oublierai que je me suis saigné le cœur tant ces souvenirs sont réconfortant. Mais ils laissent toujours ce goût immonde de nostalgie. Je comprend pas pourquoi l'on m'a mise si loin d'elle. C'est pourquoi je refuse de la remplacer, même pas par lui.