Prisonnière du pays des Songes

Bon... Soyez indulgent j'écris peu. Enfin... Je manque de temps pour écrire et c'que j'écris est souvent... Bizarre?
Mais je n'écris que sous le coup de l'inspiration. (Ce qui donne lieu à de loooonngues périodes sans aucune production.)
A ce jour, j'ai écris (et achevé... Parce que les inachevés ne manquent pas) 8 textes/poèmes.
Deux poèmes en vers.
Une nouvelle.
Trois textes que je serais incapable de qualifier... Pas vraiment poésie pas vraiment nouvelle.
Un texte plutôt... comment dire? Un texte "relaxant" (C'est tout c'que j'trouve désolée ^^')
Un autre dans le genre "réflexion"
Plus un conte (Dans le style 1001 nuits) en cours. La fin est trouvé mais il n'est pas totalement fini (Manque deux-trois chapitres)
Et une sorte de roman/nouvelle de fantasy/SF mais je ne sais pas trop en quoi j'vais le transformer.

Mais... Trêve de blabla. Un petit aperçu s'impose. Un des textes inqualifiables:



Tic tac. Tic tac. Tic tac. Tic tac.
Le son obsédant des heures qui défilent.
Une de ces longues nuits d'insomnie.
Etendue dans son lit, les yeux fixant le plafond, elle cherche vainement le sommeil.
Morphée la fuit depuis quelques temps déjà.
Jamais là quand il faut.
Les yeux dans le vague, elle laisse son esprit divaguer.

Sur le plafond un visage se dessine.
Elle ferme les yeux.
Elle manque vraiment de sommeil.
Mais le visage est toujours là.
Et il la regarde en silence.
Un regard intense.
De ces regards qui vous déshabillent.
De ceux qui pénètrent votre être.
Et balayent votre âme.
"Ne crains rien"
Une de ces voix envoûtantes.
Douce et chaleureuse.
Elle est si bien. Vraiment bien. Comme apaisée.
"Viens. Approche. Viens à moi"
Un corps. Une main tendue.
Elle hésite.
S'en saisit finalement. Elle n'a rien à perdre.
La main l'empoigne fermement.
Et l'attires, la tires.
Son corps devenu léger quitte la chaleur du lit.
Elle traverse le plafond comme un vulgaire nuage de fumée.
Elle monte. Plus haut. Toujours plus haut.
Le doux visage la regarde parfois, un sourire sur les lèvres.
Elle se sent bien. Confiante.
De là-haut elle voit les maisons, de plus en plus petites.
Et la Lune illumine difficilement le paysage qui s'offre à ses yeux.
La mer.
Elle voit au loin les vagues se jeter sur des falaises escarpées.
L'ange, le spectre, ou quoi que ce soit l'y dépose avant de se tenir à ses côtés.

"Suis-moi"
Docile, elle s'approche en silence.
"Regarde-moi..."
Le doux sourire a disparu laissant place à un rictus haineux
"Et maintenant...Crève"
Le vide.
La chute interminable.
Le coeur qui bat si fort.
Boum boum boum boum boum boum
[...]
Puis plus rien.


Il fait sombre.
Elle tâtonne autour d'elle.
La forme familière de son téléphone.
4h05
Un rêve.
Elle s'est endormi tout simplement.
Avec un soupir, elle se laisse aller sur l'oreiller.
Elle lève les yeux au plafond comme pour se rassurer.

Sur le plafond un visage se dessine.

Eliawe a écrit:

Pour moi, ça, c'est de la poésie en vers libre. Totalement. Rien n'interdit une certaine histoire en poésie, et il y a des sons, dans un sens, un certain rythme, décousu, parfois saccadés... Comme des soupirs et des bâillements.

J'aime cette sorte d'innocence qui se ressent, de simplicité et à la fois, quelque chose de plus profond...

"Le cœur"
Par contre, c'est cœur, je crois

C'est vrai que j'ai pensé à le caser en poésie (au même titre que les deux autres textes... mais bon)

Merci beaucoup =)

Oui en effet ^^' Cœur! C'est corrigé =)

Ce texte est très beau, bien rythmé par des phrases courtes. Mais comme l'a dit Eliawe, ça se rapproche beaucoup à de la poésie en vers libres. Toutefois, on peut l'accepter comme un texte car certains "vers/lignes" sont très longs et ça ne ressemble pas à une poésie, hormis le retour à la ligne.
L'idée est très bonne, j'adore la chute, et il y a très peu de choses à rajouter pour améliorer ton texte.
A mon avis, il faudrait "intensifier" les sentiments, les descriptions, l'action. On se mettrait ainsi plus dans la peau de l'héroïne, et la fin nous resterai dans la bouche, avec son goût âpre et le doute qui l'accompagne.

MoonD a écrit:

A mon avis, il faudrait "intensifier" les sentiments, les descriptions, l'action. On se mettrait ainsi plus dans la peau de l'héroïne, et la fin nous resterai dans la bouche, avec son goût âpre et le doute qui l'accompagne.

J'y avais pensé, mais disons que ce texte est un premier jet quasi-intouché. Le début en fait est réel. Je l'ai écris une nuit d'insomnie et j'me suis prise à rêvasser et l'idée m'est venue.
Mais tu as raison je devrais accentuer ça. Cela dit j'voulais rester dans quelque chose de court. ^^

Ah, c'est le premier que j'ai lu ^^
Pas assez de sentiments, à mon toujours très humble avis...
J'accroche vraiment sur la chute ^^ On sent que tout va recommencer, que son rêve va devenir réalité... J'adore ^^
J'avais écrit un texte sur le même principe pour mon module de Français... *.*

Après, quant à le classer en poésie, j'y connait rien, donc vaut mieux faire confiance à Mwoony et Eli xD


EDIT : Quelle idée de poster pendant que j'écris xD

monbbjtm66 a écrit:

Pas assez de sentiments, à mon toujours très humble avis...
J'accroche vraiment sur la chute ^^ On sent que tout va recommencer, que son rêve va devenir réalité... J'adore ^^

Pour les sentiments c'est vrai qu'il n'y en pas (contrairement à la plupart de mes textes) mais je l'avais volontairement fait froid/détaché. On est plus un spectateur indifférent qu'autre chose. Mais c'est vrai que c'est particulier.

La vérité c'est que justement... On n'sait plus où est le rêve où est la réalité...
Rêve-t-elle encore? Est-ce réel?




Allez un autre texte pour la route: Plus long par contre...

Plongée dans mes pensées comme toujours, je déambule seule dans les rues. La pluie ne perturbe même pas ma réflexion. Evitant instinctivement les flaques d'eau j'avance à demi-cachée dans un manteau qu'exige la saison.
Je lève parfois les yeux sur les passants que je vois sans voir.
Je suis trop absorbée par mes sombres pensées pour prêter attention à ce qui m'entoure.
Aussi sombres que les notes de l'air macabre qui résonne à présent à mes oreilles.
Son titre lui va si bien. Silence macabre.
On dirait une marche funèbre.
Le paysage autour de moi change peu à peu. Je ne suis plus dans la rue mais dans les allées bien entretenues d'un cimetière.
Il pleut toujours.
Du coin de l'œil j'aperçois une procession funeste qui avance en silence. Un silence lourd que troublent parfois les sanglots étouffés et les pleurs.
Je poursuis ma marche, indifférente aux épanchements de femmes faibles, invisible à leurs regards.
Je sais parfaitement où je vais. Ce chemin je ne le connais que trop bien pour l'avoir emprunté si souvent.
La voilà. La stèle représente un ange qui se meurt le cœur percé d'une flèche.
Mécaniquement je relis l'épitaphe gravé depuis longtemps dans ma mémoire.
"Ci-gît un ange, mort d'avoir découvert le monde des humains"
Si j'avais su.
Je me souviens.
C'était un jour de pluie comme aujourd'hui.
J'étais d'humeur plus sombre qu'à l'accoutumée. Non. En fait j'avais touché le fond.
J'observais cette seringue depuis plusieurs heures déjà.
C'est dingue comme de nos jours il est aisé de se procurer de la drogue. J'avais trouvé rapidement un dealer pour me filer la dose dont j'avais besoin. "Une super fête entre potes" avais-je inutilement prétexté. Je crois qu'il s'en foutait en fait. Il se contentait simplement de vendre du rêve, de l'illusion à ceux qui en avaient besoin.
Je n'étais pas en manque. Non. A vrai dire, par principe je n'avais jamais touché à cette saloperie. Un esprit sain dans un corps sain.
Tu parles.
"Tu vas atteindre le Paradis en moins de temps qu'il ne faut pour le dire".
Cette phrase lâchée par le dealer, à travers un rire nerveux m'obsédait.
S'il savait.
J'étais là. Assise dans ce fauteuil, totalement amorphe; le regard vitreux fixé sur ma sortie de secours.
Dong. Dong. Dong. Dong. Dong. Dong. Dong.
Brusquement, je suis sortie de ma torpeur, une seule idée en tête.
Merde. Il est déjà 19h. Il rentre dans moins d'une heure.
Même pas le temps de lui laisser un mot. Qu'importe après tout. Il sait que je l'aime.
Je joue avec la seringue quelques secondes et me décide finalement.
Ma peau fine me permet de choisir aisément une des veines qui tracent de longues lignes bleues sur mes bras blancs.
C'est drôle. J'ai toujours détesté les piqûres.
L'aiguille qui transperce ma peau me fait frémir. Je pousse doucement le contenu de la seringue qui pénètre sournoisement dans mes veines.
Quelques minutes s'écoulent. Une éternité à mes yeux. Puis les effets arrivent.
Je me sens soudainement apaisée. Comme si plus rien ne m'atteignait. Je suis bien. Presque euphorique en fait.
Le battement de mon cœur est déjà moins rapide tandis que le temps qui s'écoule entre chacune de mes inspirations se fait plus long.
J'ai froid. Et ce froid envahit tout mon corps, tout mon être.
Je sens déjà que ma conscience sombre.
Un cliquetis. Je ne suis pas capable d'identifier ce dont il s'agit. Mes neurones finissent par s'interconnecter.
La porte. C'est lui. J'aurais aimé que tout soit fini avant.
Il m'appelle. Je crois.
Il pénètre dans le salon. Quelque chose se fracasse sur le sol. Il est là devant moi. M'appelle désespérément, me prend dans ses bras.
Je n'entends déjà plus ce qu'il me dit mais je crois qu'il est en train d'appeler les secours. Il est déjà trop tard.
Un dernier effort. Je le lui dois bien.
"Je t'aime" Deux mots à peine susurrés. Je n'ai pas la force de faire mieux. Je crois qu'il m'a entendue. J'espère.
Je n'arrive plus à respirer. C'est fini.
Je n'entends plus le battement de mon cœur. Je crois qu'il s'est arrêté. Pour de bon.

***

"Overdose d'héroïne" conclut le médecin.
"C'est impossible! Elle n'a jamais touché à cette merde" hurle-t-il comme un fou.
"Je suis sincèrement désolé. L'autopsie ne fera que confirmer qu'elle s'est injectée une dose mortelle d'héroïne. Toutes mes condoléances."
"Pourquoi?" répète-t-il inlassablement.
Je ne l'avais jamais vu pleurer de toute notre vie commune. Même pas le jour de notre mariage.
Pourtant à cet instant précis, il ne cherchait même pas à contenir ses larmes.
C'est drôle, je le trouve encore plus beau quand il pleure.

***

Un verre trône au côté de deux bouteilles vides sur la table débarrassée de toute trace de drogue.
Dix ans. Dix foutues années qu'il n'avait pas touché à ça.
Depuis qu'elle avait pris possession de son cœur en fait. Lui le junky de service. Il avait tout essayé. Tout. Alcool, drogues, sexe... Il ne s'était privé de rien. Il se prélassait dans la débauche, se jouait des minettes qu'il attirait dans ses filets. Un salaud débauché voilà ce qu'il était autrefois.
Mais elle l'avait changé. Sa patience, sa douceur y avait contribué. Malgré le mal qu'il lui faisait, elle lui pardonnait. Toujours. Elle lui avait fait jurer sur leur amour de tout arrêter.
Et par amour il avait tout arrêté. Parce qu'il avait pris conscience de la chance qu'il avait. Il lui avait souvent demandé pourquoi lui et pas un autre. Elle souriait et l'embrassait sans répondre. Elle l'aimait voilà tout.
Une seule chose noircissait le tableau. Une seule chose qui la hantait et ne lui laissait aucun répit...

La sonnerie du téléphone retentit dans l'appartement mais personne ne vient se saisir du combiné. Le répondeur se déclenche et quelques mots lui parviennent à travers le brouillard qui l'a envahit.
"Vous êtes bien...messagerie de...biiiip"
"Mr...hôpital...erreur...résultats des test...insémination...est enceinte"

Pour le premier texte je suis d'accord avec Monny et monbb... Il manque des sentiments, de l'émotion... Mais c'est une EXCELLENTE chute !!!^^

Bon je vais lire le deuxième texte...^^

EDIT : Le deuxième texte est vraiment super... On ressent la détresse, la tristesse... du personnage ! Il y a plus de sentiment, d'émotions... Pour ces phrases "La pluie ne perturbe même pas ma réflexion." Je trouve que c'est dit un peu bizarrement. Je dirais plutôt "ne perturbe même pas mes pensées..." et pour celle-là "Je lève parfois les yeux sur les passants que je vois sans voir." je trouve que le mot voir employé 2 fois fait trop lourd... Mais je ne sais pas quoi mettre d'autre...
Je n'ai pas très bien compris la chute... Sinon, c'est vraiment bien écrit. Mieux que la première !^^

Alea a écrit:

EDIT : Le deuxième texte est vraiment super... On ressent la détresse, la tristesse... du personnage ! Il y a plus de sentiment, d'émotions... Pour ces phrases "La pluie ne perturbe même pas ma réflexion." Je trouve que c'est dit un peu bizarrement. Je dirais plutôt "ne perturbe même pas mes pensées..." et pour celle-là "Je lève parfois les yeux sur les passants que je vois sans voir." je trouve que le mot voir employé 2 fois fait trop lourd... Mais je ne sais pas quoi mettre d'autre...
Je n'ai pas très bien compris la chute... Sinon, c'est vraiment bien écrit. Mieux que la première !^^

Oui il y a quelques tournures maladroites =/ Mais ça fait des mois que je n'ai pas eu le temps de toucher à mes textes.
Ravie que ça t'ai plu en tout cas ^^

Eliawe a écrit:

Je ne suis pas sûre d'avoir compris la chute du deuxième non plus. Mais j'ai peut-être une idée.

Quoi qu'il en soit, là, c'est plus une nouvelle. Et c'est vraiment superbe. Je me suis laissée prendre.

Huhu. Tout réside dans le fait que personne ou presque ne comprend le pourquoi du comment XD
Oui celle ci est une des nouvelles =)
Merci

Merci d'avoir posté une nouvelle, mais n'oublie pas l'annuaireuuh (je ne laisserai personne tranquille jusqu'à ce qu'on le fasse xD alors désolée si je répète toujours la même chose...)

Admin a écrit:

Merci d'avoir posté une nouvelle, mais n'oublie pas l'annuaireuuh (je ne laisserai personne tranquille jusqu'à ce qu'on le fasse xD alors désolée si je répète toujours la même chose...)

Je n'oublierais pas j'avais juste besoin d'une précision en fait avant de le faire (cf MP)