Dossier " JE VEUX ECRIRE"

Vous voulez écrire mais vous ne savez pas quoi évitez? Vous voulez plaire véritablement sans groupies fausses à vos trousses? Ou tout simplement, vous voulez quelque conseils dans cet art difficile et dont les débouchées sont impitoyables. Ce dossier est fait pour vous !

Dossier: « Je veux écrire! »

Pendant que votre ordinateur ronronne et que vous, jeunes âmes sensibles, vous apprêtez à rejoindre votre projet, une multitude de questions vous oppressent. Que m'apporte l'écriture? Mon histoire est-elle originale? Plaira-t'elle? Mon style d'écriture est-il bon? Comment puis-je démarrer mon roman? Quelle fin choisir? Combien de personnages?
Et surtout, serais-je un jour édité(e)?
Une question que tous se pose, avec plus ou moins de dédain. Vous êtes perdu, en quête d'informations nouvelles? Vous désirez faire de la plume votre métier sans savoir comment vous y prendre? Ce dossier est fait pour vous !

I.Le cliché
Le cliché est certainement notre pire ennemi. C'est lui qui dresse nos poils des bras quand, plein d'espoir, nous nous relisons et remarquons que notre jeune héros, orphelin et très puissant, n'émouvra personne tellement cette histoire a été prise et reprise.
Pouvons-nous évitez le cliché? Ce débat vit depuis la création de « l'écriture romanisée ». Car depuis des milliers d'années, les Hommes écrivent, inventent, créent. L'imagination est sans limite, mais nous avons souvent le même point: nous différenciez. Ce qui arrive donc souvent à ce que tous nos textes se ressemblent. Si certains clichés sont inconscients, nous en utilisons d'autres en sachant pertinemment leurs origines. Que disait Charles Dantzig? Utiliser un cliché, c'est comme se servir d'une fausse monnaie. Ce petit guide est donc pour vous !

Le cliché a plusieurs formes. Le style (ex: Elle avait des cheveux doré comme le blé ou encore Son sang ne fit qu'un tour) ou celui de l'intrigue. Si le premier est facile à éviter, le second est plus ardu, car tout le roman est concerné.

Donc pour éviter le cliché, que faire? A partir d'une chose connue, on peut faire une idée nouvelle. Il faut explorer toutes les nuances de l'idée principale, se l'approprier, devenir curieux, insasiable, affamé. Ensuite connaître le stéréotype. Toujours d'après C.Dantzig, il faut lire quelques mauvais livres. Le beau livre est impossible à décrire: on n'arrive pas expliquer pourquoi on l'aime. Le mauvais, en revanche, nous montrera comment il est mauvais, révélant ainsi ce qui est à proscrire.

Le cliché du méchant (source: wikipédia):

Les grands méchants préférent raconter longuement leurs plans et/ou leur passé à un héros au lieu de le tuer tout de suite.

Ces mêmes méchants, au lieu de simplement tuer le héros en lui tirant dessus avec un pistolet/lancer un sort/égorger avec un épée, préfèrent le mettre dans un piège complexe et quittent inexplicablement la scène sans même regarder la mort de leur ennemi qui de toute façon s'échappera en leur absence.

Les grand méchants disposent souvent d'une armée de plusieurs centaines d'hommes, avec en général des uniformes ridicules, tous plus fanatiques les uns que les autres au point de mourir pour la cause de leur chef (qui lui n'hésiterait pas à les tuer s'ils échouaient), quels que soient ses projets (y compris l'extinction de la race humaine).
Un grand méchant a toujours une méthode particulière pour tuer ses ennemis (par exemple un bassin rempli de requins), qu'il utilisera pour l'exemple sur l'un de ses subordonnés qui a échoué à sa mission.

Quand un méchant offre à boire au héros, il y a souvent une plante verte à proximité pour que celui-ci y vide son verre discrètement.

Tout méchant survivra à une très haute chute dans un ravin ou un trou.

Au fait, tant que l'on ne retrouve pas le corps d'un méchant qui aurait dû mourir, cela veut dire qu'il est vivant et prépare sa vengeance.

Si un méchant a survécu à un accident apparemment mortel, il sera rarement expliqué comment il a réussi à s'en échapper.

Les méchants sont rarement Noirs, sauf s'il y a parmi les gentils un autre Noir (afin d'éviter de possibles accusations de racisme).

Les méchants tirent presque toujours dans la poitrine du héros au lieu d'autres parties, et ce dernier survivra souvent à la surprise de ses ennemis car il porte un gilet pare-balles ou une plaque de métal sous ses vêtements, voire un petit objet dur d'une valeur sentimentale qui aura pris la balle/la flèche/le coup/le sort.

Les militaires, quand ils tiennent le rôle des méchants, portent des masques à gaz.

Si un ami a trahi le héros pour le méchant et qu'il regrette son acte, il sacrifira souvent sa vie par la suite pour se racheter.

Vous écrivez un roman de Fantasy? La chose se révèlera plus ardue. Evitez les clichés alors qu'il y a des bases fondamentales et dures ... Mais pas impossible.
* Les créatures magiques font partis d'une des bases, mais aussi d'un des clichés. Depuis l'arrivée bouleversante du Seigneur des Anneaux, les elfes sont grands et sveltes, sublimes et hypnotisants. Ils ont un unique défaut: l'orgueil. Si J.K. Rowling détourne habilement les idées reçues sur ses fantastiques créatures avec ses elfes de maison dans Harry Potter, pourquoi pas vous?
Délimitez les Etats, leur donnez des noms et créez les lois peut devenir clichés. Mais ne pas le faire en relève également. Alors tout dépend de la personne. Mais attention à ceux que vos régions/pays/continent soient un peu plus gros qu'un département français.
Lutte entre Ombre et Lumière est le cliché le plus courant en héroic fantasy. On peut le détourner en faisait en sorte que le mal peut être le bien et le bien le mal selon l'angle du point de vue.

A présent, évitez les clichés relèvent du miracle, mais qui a dit que c'était impossible? L'oeil critique et la culture sont indispensables pour manier l'art de l'écriture, et certainement évitez nombre de stéréotypes. Un homme a (ré-)inventer les bases. Pourquoi un autre citoyen ne pourrait pas donner de nouvelles théories, et donc changer le cours du déroulage en fantasy?
Comme on dit, pas de pitié pour le cliché. Transcender le stéréotype et délasser le lecteur pour lui offrir du suspens. C'est possible désormais en Fantasy grâce à vous.

II.L'écriture

L'écriture: passion réelle ou envie de briller? Certains utilisent cet art pour s'attirer les envies des autres, ou tout simplement pour devenir célèbre. L'écriture est un déclic, un sentiment irrésistible, irrépressible. Jetez sur les pages toute sa rancoeur envers notre société, se démarquer des autres tout en exposant son point de vue. Être contre. L'écriture doit aider à s'épanouir. Elle exige aussi de la maturation, du temps, de la vie. Ecrire c'est se sentir exister, écrire c'est lire, accepter que les idées mettent des années à fleurir, accepter la contrainte de se cultiver, de se renseigner au risque d'écrire des choses naïves et banales. L'écriture est un travail également.
D'abord, souhaitez-vous écrire ou être édité? Vous désirez en faire votre métier, mais vivre de sa plume est rare. Le talent n'est pas quelque chose d'inné. Travaillez et persévérez sont les maîtres mots.
Soigner le début et la fin du récit. Les premières pages sont importantes, elles accrochent l'attention du lecteur et font qu'il (ou elle) décide de poursuivre la quête. La fin ne doit jamais laisser sur sa faim. Le lecteur en est agacé, déçu. Frustré. Et écrire, c'est transmettre des ondes de joie dans un monde sombre. Les dialogues sont également à peaufiner: il doivent être crédibles et utiles à l'histoire. Ils apportent des choses essentielles à travers le langage sur le personnage en lui même.

III. L'édition

C'est bon. Vous avez terminé votre texte, vous l'avez relu, traquant méchamment le moindre détail inutiles, rayant des phrases mal placées ou en trop, corrigeant des détails. Vous l'avez imprimé, et, désormais en main, décidez de l'envoyer aux éditeurs.
Tout d'abord, aux bons éditeurs vous enverrez les bons textes. Un éditeur spécialisé en fantasy refusera un roman policier. Ensuite, inutile d'envoyer deux pages détaillant la genèse du texte, son contenu, son histoire et le moindre détail. Un sobre mot poli suffira généralement. De plus, certaines règles sont à respecter:
la typographie doit être claire et espacée. Les éditeurs n'aiment ni le recto-verso, ni les reliures. Bien sûr, les pages doivent être également numérotée pour plus de facilité.
Les textes expédiés par e-mail ne seront tout bonnement pas lus. Voici les indications importantes:
Times New Roman ou en Arial, taille 12, avec des pages en double interligne. Numérotez vos pages également.
Maintenant, vous tournez en rond dans votre chambre avec angoisse. Angoisse dans l'attente d'une réponse qui ne vient toujours pas [le délai est au minimum de trois mois. Selon les maisons, cela varie bien entendu], et angoissa à cause de votre ligne après avoir engloutit les deux pots de nutella maxi size qui traînait dans votre placard.

Mais vous savez, Ô vrai(e)s écriveur et écriveuz, qu'éditez ou non, vous écrivez pour vous, votre bonheur personnel. Alors à toutes les plus sur ce forum ... bon courage L'écriture est un long chemin parsemés de cailloux et d'épines, et l'édition est un lac regroupant monstres aquatiques. Un conseil pour survire: cultivez-vous, lisez, et faites du temps votre ami.
Bien sûr, j'accepte vos remarques ^^


*par kylia, du forum tara duncan*

Pas mal ce dossier. Il me rappelle un écrit que j'avais commencé sur les bases de l'histoire.
Et Tara Duncan, c'est cliché !

Trop bien ce dossier ! (peut-être un peu décourageant... je me suis rendu compte que dans mon histoire j'ai pleins de clichés !! J'essaierais de modifier peut-être plus tards pour qu'il y en ais moins...^^)

C'est sûr que les clichés, c'est très mauvais.
Si l'histoire en est un énoooorme, faut diriger l'attrait ailleurs, mettre une intrigue très forte, du suspense...

Eragon est un exellent exemple de cliché, par exemple...

Pas mal du tout ! J'adore les clichés sur les méchants, ça m'a ouvert les yeux.

je suis à moitié d'accord avec le fait de mettre ou de ne pas mettre des clichés.
Comme dit ma prof de français, reprendre des comparaisons existante n'est pas mal, mais cela peut même être positif. Ce qu'il faut c'est avoir le juste milieu. Car, on peut aussi faire fort cliché en apparence mais finalement donner une chute qui enlève tous les clichés d'avant. Fin bref, oui il ne faut pas construire son texte sur clichés mais non, notre texte n'est pas raté si il en posséde!!

Donc, c'est positif d'en avoir mais ca peut devenir négatif

Super le dossier

Oui, je trouve que ce que tu dis est vrai très très vrai !

Mais bon, on peut en lire partout des clichés ! c'est le blem, il faut apprendre à ne pas laissez entrer dans son texte toutes ces mauvaises bactéries !mmouhaha

MoonD a écrit:

Pas mal ce dossier. Il me rappelle un écrit que j'avais commencé sur les bases de l'histoire.
Et Tara Duncan, c'est cliché !

je reconnais. Mais c'est génial, alors c'est pas grave XD

Très sympa, le dossier! ^__^

Carrément !! c'est ce genre de conseils qu'il faudrait développer sur ce forum =D

Super, le dossier ! La partie cliché est excellente est m'a ouvert les yeux. C'est vrai, les méchants expliquent toujours leur plan, puis ils laissent le héros mourir seul au-dessus d'une cuve de lave ou autre... -_-' Tu mettra d'autres sujets ?

Génial.
C'est vrai qu'Eragon est un bel exemple de clichés, d'abord au niveau des elfes et ensutie parce qu'il reprend TROP de choses du Seigneur des Anneaux...

Enfin bref, ce dossier est super, les exemples de clichés excellents. x) Je me rends compte que dans mes précédentes histoires j'en ai utilisé pas mal, je vais me méfier maintenant... *pars à la chasse aux clichés *

Heu, et le méchant, il l'explique où son plan du coup ?

tu peux faire un chapitre du point de vue du méchant qui l'explique a un de ses assistant. Tu peux faire que tes héros entende le plan ("se cacher derrière la porte")
Tu peux aussi faire qu'il en ont vent. Ou alors à la fin des héros peuvent dire le plan (comme l'histoire est fini, donc le plan ou du moins le projet, et les héros alors savent refaire le plan initial du méchant xD)

dadadele a écrit:

Ou alors à la fin des héros peuvent dire le plan

Classique des histoires poclicières... Tu ne connais le plan entier des méchats qu'à la fin, ainsi que la façon de tuer, et tout et tout...

Classique, comme le dit Snoop. Remplacer un cliché par un autre n'est pas la meilleure chose à faire.

Je vous conseil le maître du temps de Louise Cooper...

C'est une excellente trilogie de fantasy.... qui démonte totalement l'opposition classique : gentil-méchant ; ombre-lumière ou ordre-chaos.

un vrai pied de nez aux clichés !

Génial comme dossier ! J'ai eut il y a une semaine une idée qui pourrait être anti-cliché.

Spoiler:

trop bien les clichés Oo
"si un méchant tire à la poitrine du héros, ce héros portera un gilet pare-balle ou un objet dur qui le protègera."
J'adore ^^

Effectivement la personne qui a pondu ce texte a mis le doigt sur un point qui fait mal.
Un autre "cliché" hyper connu est de commencer un roman par une description du paysage ou du temps...
Ou alors par une situation inextricable dans laquelle se trouve le héros. Il est tombé, on l'a enlevé, il a pedu la mémoire etc. Ca aussi les editeurs n'aiment pas !

Là, ça fait mal aussi, non ?

Vraiment, j'ai adoré ce texte totalement vrai !

Je pense qu'il va m'aider, pour mieux rédiger mes histoires =D

Je connaissais déjà ce dossier, vu que je suis sur le forum de Tara^^
Il est remarquablement bien fait. Comme autres clichés, on peut ajouter que les méchants raffolent toujours du noir, vivent dans des forteresses sans confort au milieu de terres désolées *se sent à peine visée...j'ai fait des progrès!*, ont pour unique but de détruire le monde dans lequel ils vivent (pour aller où après? bonne question à laquelle les auteurs ne se donnent pas la peine de répondre puisque le méchant meurt avant).

Le pendant du cliché est le contre-cliché, c'est à dire prendre un cliché et dire tout le contraire. Le méchant aime le noir? Son palais sera blanc! Les elfes sont grands, beaux, sages, orgueilleux? On va les faire petits, gros, maladroits, humbles.
Si c'est trop exagéré, le lecteur ne prendra pas. Jk Rowling évite le piège en appelant ses elfes, des elfes de maison, ce qui en fait d'office une espèce à part.
Pour l'histoire du palais blanc, ça peut se faire, par exemple, si c'est la seule pierre qu'on peut trouver dans les environs...
La crédiblité est le meilleur atout d'un écrivain!

Ce que tu dis est très intéressant Liven d'Eleissen... Je vais essayer de m'en souvenir et de l'appliquer (parce que c'est ce qu'il y a de plus dure, l'appliquer) dans mes prochains textes et roman...^^

Liven, t'es qui? 0.0

Si le méchant veut détruire le monde, il faut lui trouver une raison de détruire le monde. C'est pas toujours facile, mais c'est essentiel. A partir de ce moment là, on peut dépasser le cliché je crois (me rappelle d'un jeu vidéo où un méchant visait la destruction du monde... parce que la mort de diverses personnes auxquelles il tenait était dû aux hommes, et l'accumulation, l'accumulation des faits lui avaient fait perdre les pédales, et il voulait mourir, mais en punissant en même temps l'humanité. C'est super mal raconté, mon truc, mais au final, en tout cas, ça rendait bien et faisait pas si cliché^^)

C'est comme tout, moi j'aime bien jouer avec les clichés, en faite, pour les détourner ou trouver des raisons derrière (des raisons crédibles font très souvent tomber le cliché à l'eau, c'est amusant ^^)
De toute manière, il est impossible de faire l'impasse dessus : il y aura toujours un auteur qui aura réalisé quelque chose de similaire avant. [moi ce qui m'amuse, c'est que en faite, chez Tolkien, les elfes n'ont pas d'oreilles pointues : ils sont directement inspirés des alfes nordiques qui n'ont pas d'orelles pointues eux aussi ^_^]
Puis des fois, le contre-cliché vire au cliché aussi, et là, ça devient impossible.

Mais jouer avec les clichés, c'est tellement jouissif, je trouve ^___^