Quelques battements...

La chambre est faiblement éclairée, seuls quelques rayons de lune s’amusent à travers le store. Le bruit d’une respiration douce et régulière se fait entendre, pourtant il ne dort pas. Ces yeux bruns fixent le plafond, sans réellement le voir alors qu’il tend l’oreille aux derniers bruits de la nuit. La ville s’endort, doucement. Le marchand de sable semble avoir oublié ce petit garçon, qui bien éveillé, refuse de gagner le pays des songes. Le silence s’abat soudainement sur la pièce, en envahissant les moindres recoins. Un hoquet de surprise se fait entendre alors qu’un battement résonne sur les murs de la chambre. La frayeur fait battre frénétiquement ses paupières, il s’agite. Le battement revient, net, en deux temps, effrayant. L’imagination de l’enfant s’envole, un géant prend forme. Les ombres semblent s’agiter au son de cette étrange mélodie. Des pas, oui des pas qui résonneraient régulièrement sur le plancher. Le petit garçon s’empare de sa couette, se redresse, scrutant avec insistance l’obscurité. Un géant invisible se cache dans sa chambre il en est persuadé. Il l’a démasqué, il en entend parfaitement bien la marche. Il ne le voit pas, la peur lui noue les entrailles, va-t-il l’attaquer ? Au même instant le battement rugit, accéléré, plus puissant qu’auparavant. La petite tête plonge sous l’oreiller en même temps qu’elle appelle à l’aide de toute la force de ses poumons.

La porte s’ouvre brusquement, la lumière jaillit par l’ouverture, éblouissante. En larme mais un peu honteux le petit explique : « Ma…man, c’est un géant… il est là dans ma chambre… il fait Boum Boum quand il marche ! ». La jeune femme soupire, agacée : « il n’y a rien ici, c’est seulement un mauvais rêve, rendors toi vite mon ange » et elle referme la porte. Le silence revient, calmant les sanglots. Il accepte désormais la frayeur, et le lourd battement revient, plus calme. Les larmes voilent délicatement ses yeux, mais n’effacent pas la vision inquiétante du géant. C’est étrange, il à l’impression de le sentir vibrer en lui. Ses mains viennent couvrir ses oreilles dans l’espoir de ne plus rien entendre, de chasser ce géant bien loin de lui, mais il n’en est rien. Le battement est désormais régulier, bien que toujours aussi inquiétant. Troublé, il ferme les yeux, car le géant semble être au cœur de sa poitrine…exténué il s’endort.

Au jour d’aujourd’hui l’enfant a grandi, le souvenir de ce battement lui arrache un sourire. Et la nuit dans son lit s’il perçoit ce bruit sourd d’une marche régulière ce n’est que parce qu’il tente d’écouter son cœur.

trop bien!!!! j'aime énormément ton style d'écriture!!!!!! que dis-je, je L'ADORE!!!!!!!!!!!!!

C'est pas mal... ^^

Trop trop bien !! J'adore !