Paysage enneigé

Hello!

Voici le texte que j'ai réalisé suite au "petit" défi lancé par Snoop:

Le ciel voilé. La voûte céleste que l’on peut apercevoir, ou plutôt… imaginer. La pureté de la neige qui craque sous vos pas. A force de cligner des yeux, ébloui, vous la voyez presque bleue. Vous marchez, submergé par tant de beauté. L’air est pur, le silence troublé uniquement par le rythme régulier de vos pas. Vous vous sentez léger, si léger… comme si tout autour de vous, la végétation endormie, la faune en hibernation, avaient un effet apaisant. Une rafale d’un vent froid, rapide comme un éclair un jour d’orage, balaye les alentours, sans pour autant troubler la paisible solitude qui se dégage de l’endroit.
C’est une sorte de plateau surélevé, où peu de gens osent s’aventurer à cause de son accès en pentes escarpées. Des arêtes saillantes parcourant celles-ci mettaient en péril la si fragile vie des imprudents visiteurs. Vous avez réussi à les franchir, non sans mal, mais ça en vaut le coup. Vous ne voulez plus partir. Vous n’allez pas partir. Vous voulez vous fondre dans cette nature sauvage, ne plus la quitter, ne faire plus qu’un avec elle…
Mais pour l’instant, vous continuez de marcher, marcher sans arrêt, marchez jusqu’à… jusqu’à quoi ? Vous ne vous posez pas la question, vous ne pensez qu’à marcher et à respirer l’air frais, unique. Observer les alentours, vous remplir la vue de cette beauté éternelle et éphémère en même temps… Rien ne bouge mise à part vous, tout semble s’être endormi à jamais, les arbres sans feuilles ni fruit dont les branches gelées pendent, figées par le froid. Il n’y a pas d’autre végétation que ces rares arbres, arrivés là on ne sait comment. Y a t’il des saisons dans ce paysage de froid et de solitude ? Personne ne le sais, et personne ne le saura sans doute jamais, puisque les rares personnes qui sont venus ici n’en sont jamais revenues, mortes pour la plupart sur le chemin. Les autres on ne sait pas.
Vous vous concentrez. Pourquoi ce paysage est-il si beau ? Il n’est que neige et rares arbres. Mais c’est une sensation indescriptible qui vous envahi, et qui fait que c’est beau. Une beauté de silence et de tranquillité. De solitude et de froid. Une beauté de pureté. Vous fermez les yeux. Vous vous concentrez sur les battements de votre cœur. Ils semblent au ralenti. Un, deux, boum-boum, un, deux, boum-boum, un, deux, boum-boum…
Paysage plat et désolé, désertique et isolé… Mais où se situe-t-il vraiment ? On raconte que le savent uniquement ceux qui y croient. Mais où est cachée la faune ? Ce paysage est tellement plat… A moins qu’elle ne soit inexistante… ou imaginaire comme tout ici… Car ici il n’y a que du blanc, du blanc à perte de vue… Et le vent froid qui frôle votre visage comme une caresse… lui aussi est agréable et apaisant… Vous commencez à être tout blanc, mais vous ne sentez pas le froid, vous vous sentez bien, vous ne pensez à rien… Juste à marcher, toujours marcher pour en voir plus, voir toujours plus de blanc… Plus rien n’a d’importance pour vous, vous avez tout oublié de votre vie d’avant, vous n’avez plus qu’un seul but : avancer pour voir du blanc, toujours plus de blanc. Pour voir tous ces arbres. Vous n’en voyez pas souvent d’ailleurs, en plus ils sont assez écartés les uns des autres… L’atmosphère est mystérieux mais vous semble familier, comme si vous n’aviez connu que ça dans votre vie… Tiens, un arbre. Enfin ce qu’on peut appeler un arbre, car leur petite silhouette fragile et leurs branches figées n’ont rien en commun avec les grands arbres que nous connaissons…
Vous ne vous rendez même pas compte que vous ne sentez plus vos doigts ni vos pieds… Vous ne marchez d’ailleurs que par pur automatisme, votre cerveau est un véritable trou noir, car vous n’avez qu’une chose en tête : avancer. Vous en avez perdu jusqu’à l’usage de vos sens, vous ne savez plus parler, plus réfléchir, juste marcher et admirer, marcher et admirer, marcher et admirer…
Vous avez pris depuis longtemps votre décision : vous ne vous en irez pas de ce monde magique, enfin, d’ailleurs vous n’y avez pas réfléchi, ça vous tombe sous le sens… Il fait de plus en plus froid, mais vous ne vous en rendez même pas compte… Les arbres se font de plus en plus rares.
Le froid commence à vous saisir par la tête, puis descend de plus en plus, vous emprisonne le haut du corps, jusqu’à ce qu’il parvienne à vous bloquer les jambes… Vous ne comprenez pas ce qu’il vous arrive, c’est si étrange… Vous tombez, paralysé, sur la douce couche blanche, à présent tachée par le liquide rouge qui s’échappe de votre corps… Vous ne ressentez aucune douleur… Vous ne ressentez rien. Car vous n’êtes plus rien. C’est fini. Une dernière larme qui à peine coulée se fige à cause du froid… Une larme d’admiration, pas de tristesse… Puis peu à peu la neige recouvre votre corps…
Ici même pousse un de ces rares arbres, trace d’une âme submergée par une beauté meurtrière…


Merci à ceux qui ont out lu!

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Magnifique !! Ce que tu as fait en un texte entier je l'aurais fait seulement en quelque lignes...Ton texte est très très bien on est pris dans la marche du personnage, et on a l'impression de voir ce qu'il voit et de ressentir se qu'il ressent ! BRAVO

merci beaucoup à vous deux!!! Vous trouvez pas ça un peu "bizzard" comme texte?

génial, tout simplement! merci à toi d'avoir accepté mon défi!

Eahya~~~> merci!!!!

snoop~~~> merci et de rien!!!^^

Emouvant et sensible

un mot : magnifique ...

merci beaucoup!!!!

Alea a écrit:

Magnifique !! Ce que tu as fait en un texte entier je l'aurais fait seulement en quelque lignes...Ton texte est très très bien on est pris dans la marche du personnage, et on a l'impression de voir ce qu'il voit et de ressentir se qu'il ressent ! BRAVO

Ah bon

ça me fait extrèmement plaisir, car c'est tout à fait ce que je recherchais!!!

je répète ce qu'a dit Alea et j'ajoute qu'on sentirait presque la morsure du vent...

Merci beaucoup... ça me touche vraiment, car c'est exactement ce que je voulais faire ressentir...

up! lol

il est vraiment trop beau, ton texte!

michiiiiiii!!! lol