De l'encre dans les veines Une plume au bout des doigts, un monde derrière la tête... |
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| iL SUFFIRAIT DE PRESQUE TIEN | |
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Auguste Plume débutante
Nombre de messages : 10 Age : 82 Localisation : Montréal (Canada) Loisirs : Lectire, écriture Catégorie (Ecrivain,Poète,Dessinateur,Photographe) : écrivain Date d'inscription : 17/12/2010
| Sujet: iL SUFFIRAIT DE PRESQUE TIEN Ven 17 Déc - 22:49 | |
| Il suffirait de presque rien… d’un petit sourire, d’un simple regard, d’un seul salut de ta main… et j’accourrais vers toi ! Il suffirait d’un seul pas… d’un seul geste… d’un seul mot…et je me sentIrais plus près de toi. Mais s’il me fallait voir, si tu revenais à la vie, une seule larme perler à tes yeux, cela me rendrait chagrin, alors que d’entendre un seul de tes rires ferait ma joie. Il suffirait surtout que tu sois là et je serais heureux ! Mais il aurait fallu d’abord que tu vives encore pour que je puisse t’aimer toujours. Il eut suffi de rien, finalement, pour que nous n’eussions jamais existé, toi et moi. * Cette première neige de l’hiver, tombée pendant la nuit, qui s’étale devant mes yeux dans une blancheur immaculée, me rappelle à toi. Me ramène surtout à ce dernier jour de ta vie, alors que s‘envolaient à tire-d’ailes, en même temps que toi, les dernières heures sombres de l’année 2005. Présumant que toute cette première neige se transformera probablement demain en gadoue, il me revient aussi en mémoire ce jour pluvieux de novembre où, sous un ciel en larmes, je te conduisais à l’hôpital. Retrouvant, le soir venu, le lit où nous nous avions toujours dormi côte à côte et si souvent enlacés, j’y eus alors froid, malgré les chaudes couvertures, pour la première fois. Et j’y ai toujours froid… sans toi dedans.
Il suffit parfois de presque rien… d’un maladroit petit pas… d’un seul et malheureux oubli… d’une voiture malencontreusement rencontrée… d’un seul moment d’inattention ou bien d’une bactérie minuscule (ainsi qu’il en fut dans ton cas) pour que la mort vienne d’une rafale de vent ou à pas de loup. Ton départ avait fait de cet hiver-là le plus froid et le plus long de toute ma vie. Et me voilà de nouveau aujourd’hui plongé malgré moi au coeur de cette saison des neiges et des froidures qui, je le pressens, me glaceront les os et m’enterreront vivant, encore une fois ! Il suffirait pourtant de presque rien… rien que d’un nouveau souvenir de toi pour faire réapparaître les quarante printemps et étés de notre grand amour ! Il suffirait de presque rien… de percevoir une ombre de toi… de sentir un souffle de toi dans mon cou… pour que tu renaisses !
Mais de nouveau il tombe sur ma vie qui a toujours froid sans toi une neige qui se fait, d’une année à l’autre, de plus en plus lourde et abondante. Quand viendra le jour où elle m’ensevelira à tout jamais, sous son manteau devenu éternellement blanc, dans les profondeurs de l’oubli que j’aurai alors de toi, alors seulement, t’ayant retrouvée, je n’aurai plus froid.
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| | | A. N. O'Nyme Plume habituée
Nombre de messages : 871 Age : 29 Localisation : Très loin de son sens de l'orientation Loisirs : Se perdre, mais avec quelqu'un Catégorie (Ecrivain,Poète,Dessinateur,Photographe) : Etre humain normalement constitué Date d'inscription : 28/08/2007
| Sujet: Re: iL SUFFIRAIT DE PRESQUE TIEN Dim 30 Jan - 22:01 | |
| Bonjour, bonsoir, et autres civilités. Tout d'abord, parlons de la forme générale de ton texte. Je trouve que ça se rapproche plus d'un poème en prose que d'une nouvelle, puisqu'il n'y a pas réellement d'action, juste une méditation de ton narrateur et sur l'amour et sur la mort, thèmes très courants d'ailleurs. Je trouve quelques images, dans l'évocation du souvenir, assez poétiques, mais tes phrases sont assez longues, hachées ce qui gène la lecture, et surtout très lourdes. Tu devrais essayer de te relire, de les séparer parfois en deux. Par exemple,
"Mais s’il me fallait voir, si tu revenais à la vie, une seule larme perler à tes yeux, cela me rendrait chagrin, alors que d’entendre un seul de tes rires ferait ma joie."
Celle-là mériterait à être revue. Et elle n'est pas la seule.
Et pourtant, cette nouvelle est prometteuse. L'image du froid qui s'insinue peu à peu le long des muscles, ce froid moral qui survient au départ de l'amour, est très belle. Et on la comprend. Je pense que tu devrais retravailler cette nouvelle de manière objective, elle pourrait donner quelque chose de bien. Si tu veux des conseils plus précis, si mon message est confus, n'hésite pas. | |
| | | MAGDA Plume débutante
Nombre de messages : 17 Age : 74 Localisation : là... regarde dans ce petit coin de paradis Loisirs : écriture, lecture, scrap Catégorie (Ecrivain,Poète,Dessinateur,Photographe) : modeste écrivaine Date d'inscription : 12/01/2011
| Sujet: Re: iL SUFFIRAIT DE PRESQUE TIEN Lun 31 Jan - 0:59 | |
| Bonsoir j'ai lu le texte d'Auguste, comme un témoignage, comme un chagrin qui a besoin d'être couché par des mots sur une page blanche pour pouvoir l'exorciser. Une nouvelle, un message transformé en prose, je relève surtout ce que j'en ressens, le manque d'une compagne partie trop vite. est-ce de l'imagination, est-ce une envie de partager avec nous, en tout cas je trouve ces lignes très belles même si elle sont infiniment triste. Que dire bravo ou compassion je ne sais Bonne nuit à nos amis de l'écrit en France et bon(ne) après-midi à nos cousins du Québec Magda mon blog écriture : http://quandmagdaecrit.canalblog.com/archives/2011/01/23/20109334.html | |
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| Sujet: Re: iL SUFFIRAIT DE PRESQUE TIEN | |
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