De l'encre dans les veines
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De l'encre dans les veines

Une plume au bout des doigts, un monde derrière la tête...
 
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 Douleur

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2 participants
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Sin'Alta
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Sin'Alta


Féminin
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Localisation : « Ce qui rend la vanité des autres insupportable, c'est qu'elle blesse la nôtre. »
Loisirs : « Dieu est le seul être qui, pour régner, n'ait même pas besoin d'exister. »
Catégorie (Ecrivain,Poète,Dessinateur,Photographe) : « Sans abus, le pouvoir perd sa saveur. »
Date d'inscription : 22/08/2007

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MessageSujet: Douleur   Douleur EmptyMer 24 Déc - 19:50

    RP que j'ai écris pour un forum de RPG sur les chats qui peut aussi bien convenir en nouvelle je trouve. Je le poste pour avoir vos avis.
    Sorry pour les fautes =s
    Petits plus : La chatte que je joue Lame de Lys, aime une autre chatte Crépuscule d'Orage qui est une tueuse sanguinaire qu'elle a connue étant enfant et a retrouvé plus tard. Lame est d'une douceur incroyable, ce qui contraste entre les deux chattes. Elle l'appelle Twilight en pensée.
    Je sais c'est spécial xD


***

    La féline flamboyante se tenait figée, le pelage agité par un vent glacé qui pourtant n'existait pas seulement dans l'air ambiant mais aussi dans le cœur de la chatte. En face d'elle à environ une longueur de queue, la regardant fixement, se tenait Crépuscule d'Orage qui s'était elle aussi aventurée dans les marécages. Toutes deux s'observaient sans ciller. Lame ne savait pas ce que la lieutenante pensait mais en ce qui la concernait, toute son enfance défilait à présent, se reflétait dans les yeux azur en face d'elle. L'ambre de son regard, sa fourrure chatoyante, aussi brûlante que le feu, son odeur de féminité masquant la puanteur de l'Ombre tout en conservant une trace des vagabonds ne pourrait a tromper. Crépuscule verrait enfin, le souvenir de cette vie de dépendance qu'elle avait cru morte depuis longtemps, se trouvant pourtant sous son nez depuis une éternité. Alors qu'elle devait croire le dernier vestige de Lacérée s'envoler vers la Toison Argentée en l'apparence de Fleuve Noire, elle se rendrait compte qu'un dernier lien, qu'une dernière image subsistait toujours.

    Je voudrais être un rêve pour me glisser dans tes songes et tes pensées. Je voudrais savoir ce que tes yeux cachent derrière leur glace légendaire, déterrer ce que tu cherches à cacher et que ton cœur ne reste pas enchaîné à ces souvenirs qui te glacent peu à peu à chaque moment de leur disparition. Tu t'accroches à ce que tu vas perdre et cela t'en détruit. Laisse moi réchauffer ta voix polaire. Laisse moi te faire brûler d'envie et de jalousie. Laisse moi t'aider à sortir de cette dépendance. Laisse moi devenir une drogue pour toi, l'unique et la plus douce des plantes. Je ne serais pas malsaine tu verras, mais accepte de tester. Je ne serrais pas mauvaise c'est promis. Je ne te ferais pas de mal en te lâchant pour m'envoler tourbillonnante, loin de ton pelage immaculé. Je voudrais, juste une fois, pouvoir t'émouvoir, pouvoir te sourire librement, pouvoir connaître ce que dissimule tes crocs teintés de pourpre.

    Lys ouvrit les yeux qu'elle avait fermés en laissant ses pensées s'égarer. Son cœur fit un bond quand elle douta de la présence de Crépuscule d'Orage. Pourtant lorsque ses yeux ambrés retrouvèrent la connexion avec la réalité, elle ne put que constater que la lieutenante de l'Ombre était bien là, toujours immobile en la fixant sans ciller. Reconnaîtrait-elle en Lame la jeune chatte douce qu'elle avait épargné lors de sa folie meurtrière lorsqu'elle assassina tous les vagabonds jusqu'à son mentor défunt, celui à qui elle avait tout donné. Son cœur, son corps, sa raison de vivre, sa drogue. L'amertume de ces souvenirs poussa la rouquine à refermer ses paupières, dissimulant l'or de ses prunelles, afin de repartir dans son rêve.

    Dis moi, pourquoi l'as-tu choisis lui ? Pourquoi t'es tu offert de bonne grâce à un mirage ? A un être qui ne faisait que t'emprisonner chaque jour un peu plus dans cette envie de mort qui t'habite, dans ce besoin de lui plaire qui brille dans ton regard, dans ce désir de mener à bien ta mission qui imprègne chaque filament de ta fourrure.
    Crois-tu au Clan des Etoiles ? Moi je crois en sa moquerie. Je crois en son humour trop particulier pour moi, à moins que ce que l'on nomme un coup du Destin ne soit qu'un leurre. L'on dit que le Hasard est un farceur lorsque l'on se retrouve dans une situation douloureuse, incongrus et malchanceuse, simplement pour donner l'illusion que cela ne nous touche pas et nous laisse indifférent. Moi aussi je pourrais dire que le Clan des Etoiles me joue de drôles de tours quand je me suis rendue compte que le lieutenant de mon Clan était la féline qui me trouble plus que toute autre chose si je n'avais pas la certitude que nos ancêtres, ennuyés de leur hauteurs divines, jouent avec nous, petits êtres insignifiants qui se terrent des Bipèdes. Mais pourquoi moi ? Voulais-je tellement t'éviter qu'en réalité je ne rêvais que de t'avoir en face ? Dis le moi, toi...


    J'aime que ton regard me transperce. Je n'ai pas honte d'être à toi, je ne suis pas dégoutée que tu me possède même si tu pense violer mes sentiments en me fixant ainsi. Au contraire Twilight. Je veux que tu me vois, même si la brûlure que tu m'inflige est au-delà du supportable, même si la plaie que tu ouvre sur mon flanc s'infecte et me promet à la mort. Peu m'importe que tu me fasse mal, je veux juste que tu sache que je suis là, que chacun de mes souffles t'est destiné, que si mon poitrail se soulève et s'abaisse régulièrement c'est pour avoir encore la possibilité de te regarder. Je veux que tu comprenne que la lueur qui habite l'or de mes prunelles, ne brille qu'en ta présence, que tu ressente la chaleur qui m'entoure quand je suis proche de toi. Observe moi. Tu verras que la fusion insoutenable de mes yeux vint envahir mon cœur quand le tien bat tout proche. Peux-tu comprendre que même si t'es crocs viendraient plonger dans ma gorge, je ne t'en voudrais pas, je ne crierais pas, je n'hurlerais pas. Non je serais sans peur ni crainte. Mon être est trop pur, trop innocent pour te haïr et te mépriser. Et pourtant combien je le voudrais. Non...Juste je sourirais...
    Suis-je folle ?


    Lame de Lys resta immobile, sans oser bouger lorsque les prunelles azur de Crépuscule d'Orage se braquèrent sur elle. La lieutenante avançait, irrémédiablement, vers elle, probablement sans se douter du tumulte intérieur auquel elle donnait naissance en Lame. Elle ne paraissait pas la reconnaître. Cette constatation déclencha soulagement intense et amère déception en son cœur. Déception, que la Dame Blanche ne reconnaisse pas la seule féline qu'elle avait épargné dans la Troupe de vagabond. Soulagement pour avoir réussis à grappiller, quelques secondes, quelques heures, quelques lunes, de sursis. Certaines choses sont dures à affronter, certaines nous paraissent impossible à franchir, tout en étant activement attendues. Nous ne sommes que formés de contradictions, de paradoxes. Nous voulons une chose tout en ayant peur de la recevoir.

    La jeune rousse resta parfaitement immobile lorsque sa lieutenante entreprit de faire le tour de son corps, la frôlant, l'incendiant violemment sans le voir, la faisant trembler imperceptiblement. Pourtant Lys n'esquissa pas un mouvement attendant patiemment que la chatte revienne face à elle. Elle l'observa lorsqu'elle s'asseyait tranquillement, lui posant une question qui résonna dans la nuit silencieuse. Doucement, Lame baissa la tête et répondit dans un murmure, cherchant à bloquer la marée d'émotions qui menaçait de briser la digue et d'envahir sa voix comme un fleuve impertinent et indomptable.

    - Crépuscule d'Orage...

    Tu es un mirage Twilight. Tu me viole et me poursuis chaque jour. Tu t'appropries mes rêves, jouant avec pour les tourner à ta manière et me faire réveiller, haletante en plein milieu de la nuit. Tu manipule mes pattes lorsque tu m'oblige à te suivre furtivement lorsque tu vas rendre visite à ta sœur l'Etoile. Tu griffe mon cœur, traçant de profondes plaies sanguinolentes lorsque je te vois avec tes chatons, hérités de divers mâles. De divers mâles ayant eut droit à tes faveurs. Tu emballe mon rythme cardiaque lorsque tu t'approche, comme pour venir me voir mais te détourne au dernier moment, me poussant dans l'abîme noir des falaises en haut desquelles je suis perchée dangereusement. Tu te moque de moi lorsque tu m'empêche de m'éloigner de toi lorsque j'entends ta voix, restant cachée jusqu'à ce que tu te taises, pour écouter les mots qui s'échappent de ton corps.

    J'ai mal.
    J'ai l'impression que mon cœur se déchire sous un feu dévastateur mais glacé. On dirait que de longues aiguilles percent ma peau, tellement fines qu'elles ne peuvent me tuer mais tellement pointues qu'elles me font souffrir plus que de raison. A chaque frôlement, au moindre contact je les sens qui s'enfoncent encore un peu plus en moi, cherchant à atteindre mes veines, à faire barrage au sang qui coule en moi, à me laisser mourir. Je sens leur contours si tranchants qu'elles passent au travers mon pelage, qu'elles percent ma peau comme un poisson nage dans un ruisseau paisible. Lorsqu'elles ne peuvent atteindre le fluide vital qui irrigue mon corps, je sens leur poison couler lentement le long du métal parcouru d'éclair froid, recouvrant la pointe plus fine que l'œil ne peut le percevoir, avant de s'en détacher et de tourbillonner pour tomber telle la lame étincelante d'une guillotine. Et j'observais en moi-même, emplie d'une fascination malsaine, ce liquide couleur de la pourriture s'étendre au creux de l'écarlate de vie. Les deux teintes se mariaient dans ma douleur et s'entremêlaient pour se voiler d'une couleur noire. Plus le vert écœurant se couler au sein du carmin autrefois pur, plus une étendue d'obscurité opaque remplaçaient leur couleur mélangée. Ma respiration se faisait plus laborieuse et mes pattes se raidissaient, peinant à accomplir les longs mouvements souples des félins. Mes prunelles s'enflammaient, étincelantes de la fièvre empoisonnée qui m'habitait alors que la sueur coulait sur mon pelage. Ma fourrure rousse n'en brillait que d'avantage comme pour extérioriser le feu qui m'envahissait rendant les battements de mon cœur erratiques.
    J'ai mal...

    Je voudrais être un oiseau. Pour t'échapper. Pour t'oublier. Pour me libérer. J'ai mal de toujours attendre avidement une infime preuve que tu connaisse mon existence. J'ai mal de toujours guêter tes moindres gestes, espérant honteusement qu'il me soit destiné, peu importe que ce soit une griffe ou un croc mal intentionné. Je voudrais pouvoir étendre mes ailes et m'envoler, loin, très loin, dans un pays où tu saurais que je suis là, brûlante et mourante, rêvant de sentir ton pelage contre le mien. Une terre où tu recueillerais le petit oiseau malade et doux que je suis, l'emprisonnant dans ton ombre, pour qu'un jour je puisse resplendir fièrement dan mon enveloppe de féline. Regardes moi...
    Twilight...
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Pacô
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MessageSujet: Re: Douleur   Douleur EmptySam 27 Déc - 12:55

C'est un peu trop long à corriger =/.
Perso, je n'ai pas le temps ...
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Sin'Alta
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MessageSujet: Re: Douleur   Douleur EmptySam 27 Déc - 15:46

t'inquiète s'pas grave =)
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MessageSujet: Re: Douleur   Douleur Empty

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