Il pleut

19h48… bientôt la fermeture de la bu, la fin du wifi. Je
range mon ordi et je sors. Je fais quelques pas. Il pleut…








Il pleut. Je sens les gouttes s’écraser et glisser sur mon
visage. Mon tee-shirt me colle à la peau. Et pourtant je reste là, assis sur la
plage, fixant l’horizon. Le soleil disparait peu à peu dans des tons orangés.
La pluie persiste mais moi, j’attends. Le deuxième soleil emprunte le même
chemin. De son pâle visage, il me toise. Je lui rends son sourire avant de
perdre mon regard vers le large. Vers l’inconnu. Je ne sais ce qui m’attire...
Sans doute l’interdiction qui pèse sur lui, l’interdiction de s’en approcher… Mais moi je sais. Je sais tout simplement
qu’ils en ont peur. Peur de ce qu’ils ne savent maîtriser. Il pleut. Je me lève
sans vraiment en prendre conscience. Je me vois faire quelques pas, hésitants,
vers le bord de l’eau. Je ne réagis pas,
mon esprit se trouve déjà loin…


Une voix résonne dans ma tête, s’amplifiant peu à peu.


-
Maël !!


Je reprends mes esprits. J’ai de l’eau jusqu’aux épaules. Je
sens le courant me frôler, délicatement. Je me retourne. Elle est là, sur la
grève. D’autres la rejoignent, alertés par ses cris.


-
Reviens Maël, je… je n’ai jamais voulu tout ça…
je…


Je continue de reculer, lentement. Il pleut. Les gouttes
rebondissent sur les vagues, se dispersant en minuscules sphères, avant d’être
absorbées par l’océan. J’aperçois les Sentinelles descendre vers le rivage. La
petite foule s’écarte à leur passage. Je devine leur sourire. L’une d’elles
sort une arme et me vise. Elle prend son temps et presse la gâchette. Une ombre
se jette sur son bras, alors que la détonation retentit dans les airs. L’une
des Sentinelles l’immobilise. Je lui jette un dernier regard. J’imagine ses
larmes couler sur ses pâles joues. Je la voix hocher la tête, résignée. Elle
détourne le regard, alors que l’arme me pointe de nouveau. Une vague me
recouvre, je me laisse emporter. Sur la grève, les Sentinelles s’agitent, j’ai
disparu.


Il pleut. J’aperçois les remous causés par les gouttes sur
la surface de l’océan. Je m’en éloigne peu à peu, je sens mes poumons me
brûler. Ma vue se brouille, je manque d’air. J’ai l’impression que ma tête va
exploser. Je ferme les yeux, son visage gravé dans mon esprit. Je souris une
dernière fois.


Il pleut. La foule reste là, sans vraiment savoir quoi
faire. Les Sentinelles patientent quelques instants, scrutant nerveusement la
surface puis quittent la plage. Leïla se laisse tomber au sol. Ses mains se
referment avec rage sur les grains de sables, qui s’échappent sans demander
leur reste. Les larmes tombent sur le sol, se mêlant aux autres gouttes. Il
pleut…

fiOu.. très joli texte !!
En plus c'est super bien écrit, rien à dire franchement

juste une petite info : dans ton dernier paragraphe t'as du faire une faute de frappe ("l surface")

C'est très beau, bien écrit et bien structuré mais j'ai du mal à me "mettre" dans l'histoire... Enfin, c'est pas vraiment ça... C'est... je sais pas vraiment... On ne voit pas la raison de ce suicide (si j'ai bien compris) on ne comprend pas, le lecteur n'est qu'un observateur de la scène. Il n'a pas d'explications, rien qui puissent lui donner un indices sur les raisons... Je ne sais pas si c'est voulu mais en tout cas ton style d'écriture est vraiment superbe !! J'adore !

Moi je trouve qu'au contraire, le fait que le récit reste "flou" ou tout du moins pas totalement
raconté clairement au lecteur donne un bon effet au récit, j'aime beaucoup personnellement !

merci plOpii et Alea...

le fait que je reste flou est voulu, puis je ne compte pas en faire des pages, et c'est un texte écrits sur le coup, donc je préfère le garder dans cet état (sans les oublis de lettres bien sur ^^)

Eh bien moi je le trouve très beau ton texte comme ça

J'adore c'est superbe, y a vraiment rien à dire !

Très beau texte, très bien écrit...
Seule la mise en forme me gêne un peu, les paragraphes font trop tassés. A part ça, rien à dire^^