Divagations

Allez, je tente le coup...

Si j'étais moi... Le titre d'une chanson de Zazie. Malheureuseument, ça s'applique trop bien à mon cas... Celle que je suis au fond de moi n'a jamais voix au chapitre, je crois que je l'ai enfermée à double tour dans une obscure oubliette au fin fond de mon esprit. À présent, j'ai envie de la laisser sortir, mais elle a été trop longtemps privée de la lumière du jour, elle se blesse les yeux, alors elle n'ose pas profiter de ce monde absurde mais néanmoins présent, elle rêve d'une autre terre, une terre moins terre à terre, qui resterait un mystère... Pourtant, durant les longues heures d'insomnie qui me sont habituelles, elle attend que le manque de sommeil ai eu raison de ma raison et elle apparaît, là où nul ne la chercherait. Elle contrôle mon esprit durant ces heures bénies où je peux la laisser faire sans craindre le regard des autres et elle fait marcher ce cerveau oublié à rouiller qui est le mien. C'est d'elle que me viennent les pensées que je poste, les ersatz de romans que je laisse mûrir... C'est lorsqu'elle dirige que je me sens bien dans ma peau, que j'arrive à me considérer comme un être humain, un être qui pense. Le reste du temps, je fonctionne en mode automatique, mais lorsqu'elle vient, nul ne comprend, je deviens quelqu'un d'autre, qui ne craint pas d'être jugé, qui se contente de chaque seconde de vie, sachant qu'à la prochaine, elle risque de retourner dans sa geôle, chassée par la personnalité qui n'est que la représentation que les autres ont de moi. En fait, j'ai inversé les rôles. Je suis la prisonnière et une autre que moi dirige.

Voilà, c'est mon premier texte depuis longtemps, je me suis contentée de laisser les doigts et le clavier interagir. Merci d'avoir lu.

C'est beau... Peut-être un peu à peaufiner, à rallonger, mais c'est beau... La chute ne fait pas très chute, je trouve.

A. N. O'Nyme a écrit:

Si j'étais moi... Le titre d'une chanson de Zazie. Malheureuseument, ça s'applique trop bien à mon cas... Celle que je suis au fond de moi n'a jamais (?) voix au chapitre, je crois que je l'ai enfermée à double tour dans une obscure oubliette au fin fond de mon esprit. À présent, j'ai envie de la laisser sortir, mais elle a été trop longtemps privée de la lumière du jour, elle se blesse les yeux, alors elle n'ose pas profiter de ce monde absurde mais néanmoins présent, elle rêve d'une autre terre, une terre moins terre à terre, qui resterait un mystère... Pourtant, durant les longues heures d'insomnie qui me sont habituelles, elle attend que le manque de sommeil ait eu raison de ma raison et elle apparaît, là où nul ne la chercherait. Elle contrôle mon esprit durant ces heures bénies où je peux la laisser faire sans craindre le regard des autres et elle fait marcher ce cerveau oublié à rouiller qui est le mien. C'est d'elle que me viennent les pensées que je poste, les ersatz de romans que je laisse mûrir... C'est lorsqu'elle dirige que je me sens bien dans ma peau, que j'arrive à me considérer comme un être humain, un être qui pense. Le reste du temps, je fonctionne en mode automatique, mais lorsqu'elle vient, nul ne comprend, je deviens quelqu'un d'autre, qui ne craint pas d'être jugé, qui se contente de chaque seconde de vie, sachant qu'à la prochaine, elle (il?Puisque c'est "quelqu'un") risque de retourner dans sa geôle, chassé(e) par la personnalité qui n'est que la représentation que les autres ont de moi. En fait, j'ai inversé les rôles. Je suis la prisonnière et une autre que moi dirige.

Une faute ? Plus deux petits trucs à rectifier...
Sinon, tu es fan de Zazie? C'est assez court. C'est bien, hein mais c'est trop court. Donc on a pas vraiment le temps de rentre dans le "truc". Et pis encore une fois, je vois plus ça dans un genre de poème en prose... enfin, moi et mes poèmes en prose xD.

Des poèmes en prose, ça a quand même une musicalité, un rythme. Là, avec ses phrases un coup longues et un coup courtes, je ne vois pas ce texte en prose. Et puis, il y aussi l'esprit. Si A. N. O'Nyme a écrit ce texte avec l'esprit de l'écrivain et non du poète, il ferait tâche dans des poèmes !
Sinon, je suis d'accord avec Pacô, c'est trop court. Trop court pour qu'on est le temps d'être ému, de, comme il le dit si bien, rentrer dans le truc. Les nouvelles, on les écrit souvent sur une émotion, un coup de tête. Cest dur à rallonger, à retravailler, c'est souvent un point sensible... Je connais ça, aussi si tu ne veux pas retoucher cette nouvelle, ce n'est pas grave, elle est aussi bien comme ça de toute façon. Juste un peu courte.

N'oublie pas que maintenant il faut signaler les posts dans l'annuaire, merci

Merci pour ces remarques... Oui, je pense que je devrais le rallonger mais il a été écrit sur un coup de tête, dans un état d'esprit particulier... Je vais voir ce que je peux faire...

De rien !

Il y en a un autre qui me trotte dans la tête :

" Je ne fais pas de critiques sur commande. "
D'accord, c'est vrai, je n'aurais pas dû demander. Ca fait mal, mais bon. J'envoie un MP avec mes plus plates excuses, je récupère mon amour propre par terre et la vie continue. Mais il y a quelque chose de brisé. Chaque fois que j'écris, j'ai cette sensation : ce n'est pas assez bien pour mériter le moindre coup d'oeil. Bien sûr, sur ce site, il y a des gens qui m'encouragent, ça met du baume au coeur, mais quelque chose ne va plus. Mes doigts refusent d'approcher le clavier, l'inspiration refuse de me revenir. Le malaise persiste. La personne qui "ne critique pas sur commande" a peut-être été sèche mais ne pensait pas à mal.
Seulement, il y a aussi le moment où c'est tombé. Le désarroi psychologique qui commençait déjà un peu à sonner à ma porte. Les problèmes sociaux. J'ai perdu l'imagination, je la retrouve par procuration, chez d'autres auteurs. Mais le livre refermé, la vie reprend ses droits.
Dans la vie, justement, je me demande si il y une place pour les gens comme moi. Mes nuits virent au blanc, mes jours broient du noir. La nourriture ne visite plus mon estomac. On détruit ce qu'on peut. Les premières entailles dans la chair de l'avant-bras apparaissent. Le coeur se vide à petit feu.
Je me rends compte que quelque chose ne va pas quand je me réveille un matin. Je me souviens de la veille par bribes. La boîte de somnifères vide. La lame de rasoir ensanglantée.
Celles qui se prétendent mes amies n'ont rien vu. Personne n'a rien vu. Les gens ne voient jamais que ce qu'ils veulent bien.
Je m'approche du point de non-retour.
Voir sa fin approcher pas à pas est terrifiant. La mort fait peur, mais elle attire, elle hypnotise. On est comme un lapin devant les phares d'une voiture. On est avançé sur une voie sans possibilité de demi-tour. Même peu engagé sur la route, il est difficile d'en sortir. Pas impossible, mais difficile.
Un autre protagoniste entre en scène. Cette personne joue à me pousser au fond du trou. D'une certaine façon, elle me rend service, même si je ne m'en rend pas encore compte. Après tout, c'est en ayant touché le fond de la piscine qu'on peut donner un coup de pied pour remonter. Grâce à cette personne, je me remets en question. J'affronte celle que je suis, je vois ses défauts en façe, mais aussi ses qualités. Je peux enfin lui dire : je suis ce que je suis, et j'assume. Cela agit comme une décharge électrique. Je sors de ma bulle, je remonte la pente et je rencontre des gens qui me réapprennent à croquer dans la pomme. Même si ce n'était pas son intention, cette personne m'a aidée.
J'arrive enfin à pardonner pleinement à celui qui ne critique pas sur commande, que j'en étais venue à haïr sans raison. J'ai changé du tout au tout, intérieurement. C'est une autre que dame-dragon qui écrit, je change donc de pseudo.
A. N. O'Nyme est entrée dans l'arène.

Celui qui ne critique pas sur commande se reconnaîtra s'il lit ces lignes.

C'est joli, vraiment bien écrit et pour une fois, ça finit bien. Mais... Ca t'es vraiment arrivé ? Tu n'es pas obligé de répondre si ma question est indiscrète, je n'harcelle pas les gens ! (non, à peine )
On ressent bien les émotions. Mais... Ma réflexion va te paraître bête mais à un moment, j'ai cru que celui qui ne critique pas sur commande, c'était toi. Ceci est sans doute dû à la fin de Coup de gueule à cupidon (t'as vu Moony, je te fais de la pub !) Maintenant, je m'imagine plein de trucs comme ça.

Içi, il n'y a que des histoires vraies.
Non, la personne qui ne critique pas sur commande n'est pas moi.

Tu n'as pas à être génée, pour moi, c'est du passé, je n'ai pas de mal à en parler.

Ouf ! Tu ne peux pas savoir comme je suis soulagée...

Si tu n'as pas de mal à en parler, tu pourrais dire qui est celui qui ne critique pas sur commande, si il est sur le forum ? (sale profiteuse !) (sale conscience!) (sale humour pourri) hum... hum...

Je préfère ne pas dire qui il est mais il est sur le forum.

Ok, merci. Je peux comprendre ton choix (enfin, pas vraiment puisque je n'ai pas vécu ça mais je m'efforce de comprendre ton choix) et je le respecte. Maintenant, il faudrait qu'on arrête de flooder parce que le sujet de départ, c'est quand même ta nouvelle.

Oui, faudrai pas que l'admin passe par là ^^

Je suis passée par là hihi^^
Bon en effet c'est du flood, mais ça t'a fait du bien d'en parler non? Je sais qui est "celui qui ne critique pas sur commande" et je comprends la réaction des deux... Mais ne te prends pas la tête avec ça, les autres critiques comptent elles aussi!

Spoiler:

Oui, je sais, enfin, maintenant, mais ça m'avait démoralisée, sur le coup. Tu as raison, ça m'a fait du bien d'en parler et j'ai économisé un psy ^^.

Ca fait toujours du bien de vider son sac, j'en sais quelque chose... Economiser un psy ? Qui a dit que je ne voulais pas être payé ? J'ai rien fait, je sais, mais parler à un mur, c'est pas très utile... Alors, parlons de mes honoraires ?