C'est pas mon ange gardien.

Pour ce que ça vaut_ rien, je voulais juste poster, et me donner l'illusion qu'internet ne me sert pas à bosser , surtout pas un samedi soir. En mode blasée.

« Pauvre conne, pauvre cruche, petite merde! »

Elle est navrante, décevante. Perdue. Elle ne change pas, elle ne grandit pas. Toujours le même comportement. Invariablement, les mêmes remords au petit matin quand elle émerge du dessous d’une couette, inconnue. Fière de coller à son credo : « mieux vaut avoir des remords que des regrets ! » Elle rassemble ses fringues éparpillées, et elle s’en va. Ailleurs. Et chaque nuit, elle sort, elle trouve des lèvres auxquelles s’accrocher. Elle mêle sa salive à celle d’un inconnu entre deux gorgées alcoolisées. Elle danse, elle ondule, ailleurs. Elle tire une taffe. Et recrache la fumée au visage le plus proche. Elle attrape des lèvres, elle les mordille, les agace. Ailleurs. Elle claque son piercing contre ses dents. Elle frissonne sous une caresse osée. Et s'enfuit. Ailleurs. Macadamdamdam. Au bout d’une rue elle prend un bras, s’y pend, et éclate d’un rire niais. Ailleurs. Sans aucune retenue, elle se laisse, aller, juste pour la soirée. Jusqu’à la prochaine. Pétasse. Dragueuse. Et les filles la regarde passer, tituber, et lèvent les yeux aux ciel. Fille facile, fille paumée, bien vite cataloguée. Elle sourit devant le verre tendu. Et d’une gorgée le vide. Ailleurs. Elle se fourre contre un torse, elle souffle sur un cou avant de mordre à pleine dent et de sucer la peau. Elle joue des hanches. Allumeuse. Contre son oreille un souffle qui devient erratique. Défi gagné, elle s’échappe. Ailleurs. Une main la saisit par l’épaule. Durement. Une bouche vient la mordre, rageuse. « Tiens toi mieux, tiens toi bien ». Agacée, elle hausse les épaules, fuyant l’étreinte. Ailleurs. Elle tourne sur elle-même, elle tourne, elle s’envole. Sur les bandes blanches, elle traverse, une fois, puis deux, encore. Et trois. Assise au milieu de la route, elle se laisse charmer par les klaxons. Ailleurs. Quelques cris, une course pressée, on vient la relever. Déconnectée, pantin désarticulé, elle se laisse emmener, elle se laisse, aller. Des paroles rudes, une étreinte brutale. Un sanglot dans la gorge, elle cherche un regard. Il soutient son menton, plonge ses yeux dans les siens. Elle suffoque, elle hoquette, elle craque. Retour sur terre. Alors qu’elle voudrait se planquer dans son pull il lui maintient le visage, face au sien. Confrontation violente. « Arrête de fuir, arrête bordel ! ». Elle a la tête qui tourne, elle sent le sol danser sous ses pieds. Elle plonge dans les pupilles dilatées. Et elle soupire, déçue, perdue. « J’ai pas envie de baiser ! ». Sa voix est pâteuse, les syllabes claquent dans l’air. Vulgaire. Il la serre violemment contre lui. Et avec rage il crache à son oreille : « Je suis pas là pour ça, joue pas avec moi ! ». Poids plume, elle s’écrase contre lui. Épuisée, elle rend les armes. Ailleurs. Il attrape ses jambes et la ramène contre son torse. Sa tête bascule contre son cou. A moitié endormie, à sa merci. Elle murmure un peu, incohérente. Grisée par le vertige, et le sol qui défile sans qu’elle bouge les pieds. Elle sourit, elle ronronne, accrochée à lui. « T’empestes la drogue en plus ! ». Il soupire, blasé. Elle rêvasse, ailleurs.

Mouais... je vois pas le rapport avec le titre mais c'est pas le plus important.
je pense que tu peux retravailler ton texte, approfondir ou pas, je trouve que tno texte ne rend pas les impressions ou non impressions qu'ils devraient rendre.