Delta Charlie Delta [Nouvelle]

Delta Charlie Delta

Colère, rage, furie.
Ces trois mots sont parfaits pour décrire les sentiments que tu avais à mon égard à ce moment là. Dans mon esprit, il n'y avait que de la confusion. Tu ne cessais d'hurler "Espèce de salaud !" mais qu'avais-je fait au fond ?
Oui, je t'avais trompé. C'est vrai, mais cela m'a permis de me rendre compte à quel point je t'aime. Je t'ai trompé, et j'ai réalisé que je me trompais en faisant cela, que tu es ma moitié, mon âme sœur et je ne pourrai vivre loin de toi. Pourtant, j'avais beau t'expliquer le plus possible, tu ne me faisais plus confiance. Je le méritai franchement...
Une question venait à mon esprit : est-ce que tu m'aimais réellement ? Est-ce que le sentiment qui me possédait était réciproque ?


J'esquiva de peu le vase que tu venais de m'envoyer, le laissant exploser sur le sol, rependant des morceaux de porcelaine sur tout le parquet. Jamais je ne t'avais vu aussi énervée. Tes cheveux roux et lisses tombaient toujours élégamment sur tes omoplates malgré la rage qui t'habitait à ce moment là. En fait, rien ne pouvait te rendre moche quand on y pense. Tes yeux verts sont rougies par les larmes que tu fais couler sur tes joues pâles vers ta bouche aux si belles lèvres.
Qu'est-ce que j'ai été idiot de vouloir changer de femme... Surtout que maintenant, c'est trop tard.



Je sortait de chez toi, les yeux aux bords des larmes, mais je les retenais. Je voulais paraître fort, puissant, résistant. Cela ne servira à rien, mais c'est rassurant de se sentir ainsi. La démarche lente, mon sac sur mon épaule, séparé de mon corps par l'épais manteau qui me protégeait de la neige, je m'éloignait, sans savoir que c'était la dernière fois que j'ai eu l'occasion de te voir.
La neige tombait de façon lente et sinistre sur le sol, recouvrant peu à peu ton jardin d'une belle pellicule blanche, étouffant les sons produits dans les alentours.
Il faisait si froid, que lorsque j'ai senti un souffle chaud dans mon dos, je n'avais pas réagi immediatement, profitant de la chaleur dont la source m'était inconnue. Mais quand j'ai vu mes vêtements brûler, je me retourna. Il n'y avait plus la maison où tu vivais encore quelques instants auparavant. Il n'y avait que les flammes.



Je m'étais évanoui. Je n'entendais plus les hurlements des voisins en voyant l'incendie ronger ta demeure, ni la sirène de l'ambulance qui venait d'arriver.
J'avais chaud, je brûlai. Mais j'étais incapable de faire quoi que ce soit. Toi aussi tu brûlait. Je le sentait... On était en même temps dans le même monde, celui de ceux qui vont sûrement mourir, alors il n'y avait rien d'étonnant. J'aurais aimé pouvoir t'enlacer dans ce dernier instant ensemble, mais cela était impossible. Et si on avait pu, tu aurais probablement refusé. Ou alors tu te serais blotti dans mes bras pour te protéger, en se moquant de se que j'ai fait.
Qui sait ?



j'émergeai lentement. Ma tête me faisait terriblement mal. Mon corps aussi. Je me sentais déchiqueté, calciné, détruit. Mais en vie. J'étais en vie. J'avais survécu, mais si c'était ton cas, je l'ignorait.
Mes yeux s'ouvrirent peu à peu. Je reconnus l'endroit où j'étais comme étant une ambulance. Le véhicule était encore à l'arrêt, prêt à s'en aller. Les portières vers l'extérieur étaient fermées, mais certaines bribes de conversation parvenaient tout de même à mes oreilles.
Je compris ainsi que les pompiers étaient arrivés, avaient éteint l'incendie sûrement dut à une fuite de gaz et que l'on cherchait encore quelqu'un dans les décombres de la maison brûlée. C'était forcement toi. Ils espéraient que tu sois en vie, comme je l'étais. J'étais comme eux, plein d'espoir.
Mais tout retomba quand j'entendit les paroles chargées de tristesse d'un des pompiers lancées dans les ondes en direction du bâtiment d'où il venait :
"Mike Tango Golf. Foxtrot Delta Charlie Delta"



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Explications : Dans les codes radios utilisés par les pompiers (et je croix d'autres trucs comme la police), "Mike" et "Foxtrot" signifie "Homme" et "Femme", "Tango Golf" gravement blessé et "Delta Charlie Delta"... lisez les initiales et vous comprendrez.

C'est super et intrigant!

J'aime bien ! Le sujet est intéressant, même si triste.
Certaines phrases sont néanmoins étrangement tournée, comme celle-ci:

Citation :

La démarche lente, mon sac sur mon épaule, séparé de mon corps par l'épais manteau qui me protègait de la neige tombait de façon sinistre, étouffant les sons des alentours, je m'éloignait, sans savoir que c'était la dernière fois que j'au eu l'occasion de te voir.

Quelques fautes aussi (attention au passé simple surtout^^).
Et merci, je vais pouvoir me coucher moins bète, j'ignorai totalement tout ce que tu expliques à la fin !

Merci !

Le passé simple Mon éternel ennemi. Je corrigerai ça demain et puis je vais réfléchir à la phrase que tu trouves mal tournée (c'est vrai qu'elle est un peu bizarre).

[Edit]J'ai modifié le passage bizarre.

magnifique! plein d'émotions, on accrohche super au texte! J'ADOREEE!!!!!!!

J'aime beaucoup; Je ne savais rien de ce que tu expliques à la fin.

Merci !

C'est un peu normal que vous ne sachiez pas les informations à la fin : c'est un truc très peu connu que j'ai connu par coup de chance.

J'aime beaucoup ^^ C'est super ^^ Beaucoup de sentiment, même si l'histoire est triste ...


PS : J'connaissais déja ces codes, mon père à fait de la CB, donc il était "branché" sur toutes les fréquences
[D'ailleurs, ça e fait penser que j'ai toujours la CB, j'pourrais ptetre essayer de la faire re-marcher ... lol]