souvenir...

c un texte que j'avais du écrire pour une rédac à l'école...

Souvenirs

« Très bien, avait dit le Roi des Serpents à l’honnête berger, je cracherais trois fois dans ta bouche, et ensuite, tu comprendras le langage des bêtes sauvages. Mais prend soin de ne pas laisser d’autres hommes apprendre ton secret, sinon ils se mettront en colère et te tueront …»
Mon passage préféré…Que j’aime me rappeler cet instant magique, où ma mère venait, la chandelle à la main, me raconter ces milles et uns contes qui, dans mon plus profond sommeil, dirigeait mes rêves vers de lointains et magiques pays. Chaque soir, elle s’approchait de ce meuble de bois qu’avait fabriqué mon père, pour choisir une nouvelle histoire. Elle me les avait déjà lues tant et tant que, pour mes préférées, je pouvais conter avec elle les passages les plus merveilleux. Pourtant, il y avait un récit, un seul, que je chérissais : « Le petit berger ». Chaque fois que ma mère sortait délicatement ce livre de la bibliothèque, mon cœur s’accélérait et je me dressais dans mon lit pour mieux apercevoir ce qui était pour moi, un ouvrage sacré. Ho, c’était un bouquin pareil aux autres : abîmé, corné, même déchiré à certains endroits. L’image de la couverture perdait ses couleurs d’autrefois, de son temps neuf : il y avait, assis sur un rocher, un petit berger qui surveillait son troupeau...Rien d’extraordinaire. Mais pourtant, je l’adorais.
C’est d’ailleurs cet ouvrage qui alourdit ma sacoche, pendue à mes côtés. Je ne l’ai jamais quitté. Cette histoire me paraissait tellement réelle et la vie de berger tellement passionnante, que je décida, un jour, d’en faire mon métier. Aujourd’hui encore, je m’assieds sur un rocher et je veille sur mon troupeau, le regard perdu vers les montagnes et un sourire qui étire mes lèvres. Laissez-moi vous raconter cette histoire qui a bercé pendant bien des années mes nuits et qui m’a appris la vrai vie. Il racontait l'aventure d’un jeune homme qui s’était retiré dans la montagne. Pour vivre, il s’occupait d’un troupeau de moutons qu’un riche bourgeois, avare et sans scrupules pour autrui, lui avait confié. Chaque samedi, il devait redescendre au village pour la foire, où le propriétaire des bêtes les comptait. Si il en manquait une, il ne payait pas le pâtre et le renvoyait dans les pâturages sans vivres. Ce n’était pas souvent qu’il perdait un mouton. Il s’occupait tellement bien de ces bêtes qu’elles ne s’éloignaient pas de leur maître. Mais, un soir, le jeune homme remarqua qu’il en manquait une. Il rentra les autres dans l’étable et partie à sa recherche. Mais en vain. Il rentra triste et penaud. Malheureusement, ce fut chaque soir qu’une de ces bêtes disparaissait. Il n’osa pas rentrer au village. Une nuit, alors qu’il ne pouvait fermer l’œil, il entendit un sifflement. Il reconnu immédiatement le bruit strident de la vipère… Il se leva, sortit de la cabane et se dirigea vers la bergerie, d’où lui semblait venir le bruit. Il remarqua au loin une tache blanche qui se déplaçait dans l’obscurité. Il reconnu une de ses bêtes et, sans aucun bruit, il la suivit. Il s’enfonça dans les fourrés. Plus il avançait dans les bois, plus il devait faire attention où il mettait les pieds : les feuilles mortes, humides, le faisaient glisser, les racines qui ressortaient le faisaient trébucher trop souvent pour qu’il puisse continuer sa course. Il perdit vite de vue le mouton, et déçu, il voulu rebrousser chemin… Il tourna les talons mais ne sut par où aller : tout autour de lui se dressaient d’immenses arbres qui se ressemblaient. Il emprunta un sentier mais il se perdit très vite. Il rebroussa chemin, tenta une autre direction mais, au lieu de sortir de cette immensité verte, il s’enfonça encore plus dans ce paysage sombre, oppressant et qui lui faisait peur. C’est au bout de plusieurs heures qu’il tomba nez à nez avec…tous les moutons qu’il avait perdu ! Quel ne fut pas sa joie de les retrouver vivants ! Il se retourna et vit un immense serpent qui se dressait devant lui… Apeuré, il voulu s’enfuir mais le serpent lui parla et rassura le berger. Ce fut là sa rencontre avec le Roi des Serpents, où il reçut son don, qui lui permit de communiquer avec les bêtes sauvages. Le berger tint sa promesse et garda son secret pour lui. Il continua à s’occuper des son troupeau, mais grâce à son pouvoir, il ne perdit plus aucune bête, se qui lui donna l’avantage de recevoir la confiance d’autres propriétaires…
Quelle belle histoire ! C’est cette honnêteté et ces côtés magiques qui me plaisaient dans ce conte. Je rêvais de vivre cette vie, avec ce secret qui nous différencie des autres personnes. C’est en respectant ce pacte avec le reptile que la nature lui permit de vivre ces plus moments. Et c’est cette existance de plénitude, contemplant les plus beaux paysages que je désire vivre. Bien que je sache que tout cela n’est qu’imaginaire, j’espère au fond de moi qu’un jour, au fond d’une forêt, à la poursuite d’une de mes bêtes, je rencontrerai aussi ce Roi Serpent…

Magnifique ! J'espère qu'il y a une suite ? Surprised

Tu es vraiment très douée !

j'ai pensé à faire une suite en fait... mais idée a retenir... lol!

merci...

Tu as intêret, sinon je te mords les mollets ! ( une amie et moi avons fait la comparaison entre les lecteurs et des chiens : ils veulent toujorus plus et quand tu leur en donne un bout pour les faire patienter, ils se jettent desus comme sur un os et après ils continuent de te coller aux basques pour en avoir plus ) Razz