Recueil de poésie...

Bonjour!

Voilà, je vais devoir faire un recueil de poésie pour mon cours de français. En gros je dois réunir dix poèmes d'auteurs (qui ont été édités pour bien faire, pour que je puisse retrouver le livre) sur un même thème. Ce thème ne doit pas être l'amour, ou l'amitié, enfin pas de truc classique.

Vous avez des idées?^^

Le moche. Aprés, j'sais pas si beaucoup d'auteurs ont écrit là-dessus...

*Bah, faut pas en vouloir à Monbb, hein xD Elle te sort ce qui lui passe par la tête... Monbb aime le moche; à une certaine dose, trop de moche devient sublime. C'est ça qu'elle aime. *

Ouais, Rimbaud, Hugo... Je te conseille Prévert aussi, il y en a peut-être qui pourront t'intéresser...

mouais je vais fouiller...

j'ai déjà eu a faire ça ^^ la tuile nia. J'avais choisi l'engagement chez les poètes, pour refléter le contexte politique je crois, ou quelque chose dans le genre.. =p

Ou si tu cherches encore un thème, il y a la mort. La mort est très poétique par le fait que personne ne l'a connait réellement... C'est tout un monde d'imagination !

J'en connais un pas mal, qui s'intitule la Mort du Dauphin, d'Anyté :

"J'ai cessé de sauter dans les flots
Où jouent mes frères
Bondissant dans la mer agitée
J'ai cessé de nager aux pieds des hautes proues
Qui portent fièrement notre image sculptée
Je suis mort sur la sable et parmis les roseaux
Laissé à sec, trahis par le recul des eaux."

C'est très court mais très touchant, la première fois que j'ai lu ce poème, j'ai presque pleuré...

C'est classique, la Mort, comme sujet.

A la limite, tu pourrais faire un recueil avec des poèmes comportant tous une rime parlant du coucher du soleil ou quelque chose de ce genre. Mais je crois que ça devient trop vite hors-sujet cela.

un sujet qui peut être sympa c'est l'éloignement

tu as au moins 2 trucs évidents là dessus :
le poème de Du Bellay Heureux qui comme Ulysse
Un poème d'Hugo écrit en exil dont je n'ai plus le tire.

après tu peux farfouiller d'une manière plus iconoclaste avec par exemple la chanson "Lettre à France" de Polnareff (le prof va-t-il considérer cela comme de la poésie ? Oui j'espère, mort aux obtus).

si tu prend ce sujet (ou un autre) dis le moi car en ce moment je fais beaucoup de recherches pour mon fiston (17 ans) donc 1 de plus ou 1 de moins....

C'est une très bonne idée ramanaraz, ça me plait^^

Je pense que je vais farfouiller dans cette direction, je vais emprunter quelques bouquins et me mettre au boulot hihi

Et "le poète" en lui même, est-ce considéré comme un thème trop courant ?

Si ce n'est pas le cas, voilà quelques exemples :

Patrice de la tour du pin ( nom à coucher dehors mais voilà)

Il marchait entouré de bulles qui gravitent
Et reluise ainsi que celle des poissons
La nuit il choisissait un de ses satellites pour s'endormir au moins dans sa respiration

Ainsi de suite (la flemme de tout taper ^^)

Jules Supervielle

Soyez bon pour le Poète,
Le plus doux des animaux.
Nous prêtant son coeur, sa tête,
Incorporant tous nos maux,
Il se fait notre jumeau;
Au désert de l'épithète,
Il précède les prophètes
Sur son douloureux chameau;
Il fréquente très honnête,
La misère et ses tombeaux,
Donnant pour nous, bonne bête,
Son pauvre corps aux corbeaux;
Il traduit en langue nette
Nos infinitésimaux.
Ah! donnons-lui, pour sa fête,
La casquette d'interprète !

Victor Hugo :

Fonction du poète
(extrait)

Peuples ! écoutez le poète !
Ecoutez le rêveur sacré !
Dans votre nuit, sans lui complète,
Lui seul a le front éclairé.
Des temps futurs perçant les ombres,
Lui seul distingue en leurs flancs sombres
Le germe qui n'est pas éclos.
Homme, il est doux comme une femme.
Dieu parle à voix basse à son âme
Comme aux forêts et comme aux flots.

C'est lui qui, malgré les épines,
L'envie et la dérision,
Marche, courbé dans vos ruines,
Ramassant la tradition.
De la tradition féconde
Sort tout ce qui couvre le monde,
Tout ce que le ciel peut bénir.
Toute idée, humaine ou divine,
Qui prend le passé pour racine
A pour feuillage l'avenir.

Il rayonne ! il jette sa flamme
Sur l'éternelle vérité !
Il la fait resplendir pour l'âme
D'une merveilleuse clarté.
Il inonde de sa lumière
Ville et désert, Louvre et chaumière,
Et les plaines et les hauteurs ;
À tous d'en haut il la dévoile ;
Car la poésie est l'étoile
Qui mène à Dieu rois et pasteurs !


Léo Ferré

Ce sont de drôles de types qui vivent de leur plume
Ou qui ne vivent pas c'est selon la saison
Ce sont de drôles de types qui traversent la brume
Avec des pas d'oiseaux sous l'aile des chansons
Leur âme est en carafe sous les ponts de la Seine
Leurs sous dans les bouquins qu'ils n'ont jamais vendus
Leur femme est quelque part au bout d'une rengaine
Qui nous parle d'amour et de fruit défendu
Ils mettent des couleurs sur le gris des pavés
Quand ils marchent dessus ils se croient sur la mer
Ils mettent des rubans autour de l'alphabet
Et sortent dans la rue leurs mots pour prendre l'air
Ils ont des chiens parfois compagnons de misère
Et qui lèchent leurs mains de plume et d'amitié
Avec dans le museau la fidèle lumière
Qui les conduit vers les pays d'absurdité
Ce sont de drôles de types qui regardent les fleurs
Et qui voient dans leurs plis des sourires de femme
Ce sont de drôles de types qui chantent le malheur
Sur les pianos du coeur et les violons de l'âme
Leurs bras tout déplumés se souviennent des ailes
Que la littérature accrochera plus tard
A leur spectre gelé au-dessus des poubelles
Où remourront leurs vers comme un effet de l'Art
Ils marchent dans l'azur la tête dans les villes
Et savent s'arrêter pour bénir les chevaux
Ils marchent dans l'horreur la tête dans des îles
Où n'abordent jamais les âmes des bourreaux
Ils ont des paradis que l'on dit d'artifice
Et l'on met en prison leurs quatrains de dix sous
Comme si l'on mettait aux fers un édifice
Sous prétexte que les bourgeois sont dans l'égout ...

René-Guy Cadou

Celui qui entre par hasard dans la demeure d'un poète
Ne sait pas que les meubles ont pouvoir sur lui
Que chaque noeud du bois renferme davantage
De cris d'oiseaux' que tout le coeur de la forêt
II suffit qu'une lampe pose son cou de femme
A la tombée du soir contre un angle verni
Pour délivrer soudain mille peuples d'abeilles
Et 1'odeur de pain frais des cerisiers fleuris
Car tel. est le bonheur de cette solitude
Qu'une caresse toute plate de la main
Redonne à ces grands meubles noirs et taciturnes
La légèreté d'un arbre dans le matin.


Voilà ce que j'ai trouvé, en fouillant ma mémoire et mon anthologie de la poésie française...

J'espère que ce n'est pas un thème trop banal.

Quant à la muse (je te met les références et non les poèmes)

Malherbe: Poésie 22
Chénier: Elégie 4
Baudelaire: La muse vénale, la muse malade
Du Bellay: Las ou est maintenant ce mépris de fortune
Rimbaud: Ma bohême
Lamartine: L'enthousiasme
Régnier: Satire 3
Vigny: La maison du berger
Musset: La nuit d'octobre
Banville: Les cariatides
Hugo: Les feuilles d'automne

Le mythe de la passante en poésie? ^^

A un Passante - Baudelaire
Le Jardin du Luxembourg - Nerval (EDIT: ma mémoire m'a fait défaut... c'est "Une allée du Luxembourg", et non pas le jardin... http://www.feelingsurfer.net/garp/poesie/Nerval.Luxembourg.html pfff :3)
La Complainte de la Jeune Défunte - Laforgue
Rosemonde - Apollinaire
Bonne fortune et fortune - Tristan Corbière

Je pense qu'il y en a d'autres, mais là, il ne me viennent pas en tête =_=

Oooh merci! C'est super sympa de me donner les références et tout... Génial! Je vais pouvoir travailler plus rapidement^^

Merci